Si vous pensez être
vraiment décidé(e) :
Prenez votre temps.
On pourrait aisément décrire deux sortes de tatoueurs :
Les "artistes" explorent un univers intimement lié
à leurs affinités personnelles : peinture, graphisme, musique, littérature,
cinéma, histoire... Tous les domaines culturels sont autant de prétextes pour
inspirer leurs créations. En choisissant un tel tatoueur, vous décidez en
quelque sorte d'entrer dans son microcosme et de vous laisser guider en toute confiance
!
Les "artisans" reproduisent de manière plus ou
moins fidèle des dessins standard ou déjà existants, avec peu ou pas de
créativité. Comme dans tout métier, il y a de bons et de mauvais artisans : à
vous de faire le tri en comparant les books...
L'accent est mis ici sur la démarche vers le tatoueur
artiste : Lorsque votre premier choix est fait, apportez votre idée au tatoueur
afin qu'il puisse la "creuser" avec vous, et réaliser pour vous un
tatouage unique et original.
“A ces créateurs qui nous donnent matière à s'émerveiller
d'une ligne, d'un volume, d'une couleur ou d'une expression ; A ces virtuoses
de l'aiguille, à ces sorciers du tattoo gun qui matérialisent nos fantasmes et
nous autorisent à nous croire libres.”
Edito Tatouage Magazine n°4 - juin/juillet/août 1998
Contre-indications
- hémophilie
- sida, hépatite B ou C
- diabète (insulinodépendants)
- eczéma
- épilepsie
- allergie aux produits utilisés (encres, pigments...)
- cicatrices chéloïdes
Tout traitement médicamenteux est à signaler à votre
tatoueur avant la première séance.
Le tatouage est également déconseillé aux femmes enceintes,
qui présentent des différences de poids pouvant avoir des conséquences sur
l'aspect du motif (peau distendue notamment). Par ailleurs, leur état fragilise
leur organisme pour une séance et pour une bonne cicatrisation. Mieux vaut
garder son énergie pour le bébé !
Enfin, on pourra dissuader les adolescents, dont la
croissance n'est pas achevée, de se faire tatouer. Par ailleurs, une maturité
psychologique est essentielle à la décision de se faire tatouer, même si elle
est difficile à évaluer... A noter que la plupart des professionnels exigent
une autorisation parentale, voire la présence de l'un des parents, pour tatouer
un mineur. Certains refusent de tatouer les personnes mineures.
Tarifs, prix d'un tatouage, tatoueur "pas cher"...
Il est impossible d'indiquer un ordre de prix pour un
tatouage.
Le tarif dépend non seulement de la taille du motif, de sa
complexité, des couleurs utilisées, de l'emplacement sur le corps... mais
également de la renommée et des tarifs du tatoueur choisi !
Le même motif peut coûter du simple au triple.
La seule manière d'avoir une idée du budget à consacrer à un
tatouage est d'aller voir un(e) ou plusieurs tatoueur (se) s avec ses idées et
éventuellement des dessins, photos, ou motifs, et de lui parler de son projet.
Dans l'idéal, mieux vaut ne pas avoir de limite financière à
un projet tatouage ! Mettez le temps de la réflexion à profit pour épargner !
QUELS SONT LES PRINCIPES DE BASE À RESPECTER ?
Le risque majeur à retenir est le principe de la
contamination croisée, qui peut provenir d'un client précédent, des surfaces de
travail où le matériel utilisé est en
contact pendant le tatouage, ou des mains
du tatoueur.
Le tatoueur doit donc au minimum :
- procéder à un lavage antiseptique de ses mains
- préparer l'asepsie de la peau qui va être tatouée
- nettoyer et désinfecter l'environnement de travail
- stériliser tout le matériel stérilisable
- utiliser du matériel à usage unique (notamment gants et
aiguilles
- suivre la règle du "no touch"
- le plan de travail,
- l'éclairage (susceptible d'être touché pendant le
tatouage),
- le vaporisateur contenant la solution antiseptique
- l'alimentation du dermographe
- et tout ce qui devra être touché par le tatoueur.
Les gants à usage unique doivent être changés dès que le
tatoueur touche tout objet "non protégé" (ex : le téléphone).
STÉRILISATION
En bref,
la stérilisation est une opération qui consiste à empêcher
la reproduction des micro-organismes présents sur les différents matériels. La
stérilité n'est jamais totale, dans la mesure où l'environnement n'est pas
stérile, mais permet d'obtenir une protection optimale dans le cadre d'une
séance de tatouage.
Un objet ne peut être correctement stérilisé que s'il est
préalablement nettoyé, manipulé, conditionné, stocké et utilisé selon un
protocole strict. Autrement dit, la présence d'un autoclave (stérilisateur) ne
garantit en rien l'hygiène du tatoueur si celui-ci ne l'utilise pas
correctement et/ou ne suit pas les règles d'asepsie énoncées ci-dessus.
En outre, seul un stérilisateur validé, correctement
entretenu et faisant l'objet d'une maintenance régulière, permet de garantir le
résultat de la stérilisation.
HYGIÈNE et CONVENTIONS de TATOUAGE
De même que dans les studios, et toujours en l'absence de
réglementation, des règles simples mais strictes peuvent être suivies pour que
les tatouages soient effectués dans de bonnes conditions d'hygiène. La plupart
des organisateurs de conventions ont pris différentes mesures depuis quelques
années, notamment :
- interdiction de fumer dans l'espace où les tatoueurs
travaillent
- mise à disposition d'un espace de stérilisation
- mise à disposition du matériel nécessaire
- gestion des déchets produits adaptée
En France comme dans d'autres pays, des projets plus ou
moins informels prévoient par exemple "d'enfermer" les tatoueurs et
leurs clients dans des stands vitrés : Certaines conventions européennes, comme
celle de Barcelone (Espagne) par exemple, ont d'ores et déjà appliqué ce
principe.
Des RÈGLES OFFICIELLES ?
L'hygiène est un sujet auquel les tatoueurs sont
particulièrement attentifs depuis plus de quinze ans. La très grande majorité
d'entre eux ont pris l'initiative de se former aux questions de l'hygiène et
d'adapter au mieux leurs pratiques à ces contraintes. La plupart se sont
d'ailleurs endettés pour s'équiper notamment d'un autoclave B, matériel coûteux
mais qui permet de répondre aux nécessités de stérilisation inhérentes aux
actes qu'ils pratiquent.
Malgré ces précautions, ils sont unanimes sur la nécessité
de garde-fous pour la profession.
Le Manuel d'Hygiène proposé par le SNAT depuis juillet 2003
est non seulement un document que tous ses adhérents s'engagent à respecter,
mais c'est aussi une charte utilisée par de nombreux tatoueurs qui n'ont pas
fait le choix personnel d'adhérer à une association professionnelle. Certaines
autorités de contrôle, telles que des services départementaux de la Répression
des Fraudes, ont même déclaré utiliser cette Charte comme référentiel lors de
leurs contrôles auprès des tatoueurs, à défaut de réglementation actuelle.
L'autorégulation des tatoueurs est donc reconnue sur le
terrain : Ils sont demandeurs de règles communes à la profession sur ce sujet,
et souhaitent en toute logique être associés à l'élaboration de ces règles.
Ils sont par ailleurs inquiets des conséquences que pourrait
avoir l'application d'une réglementation inadaptée : Suite aux frais
occasionnés par la mise aux normes des studios, la plupart d'entre n'auront
d'autre choix que d'abandonner leur activité. Soit ils se reconvertiront, soit
ils retourneront à la clandestinité.
Sous prétexte de sécurité sanitaire, ces règles
inapplicables auraient pour effet de faire réapparaître un tatouage prohibé
sans aucun contrôle possible des conditions d'hygiène, sans aucune possibilité
de suivi et de recours pour les clients...
LES PREMIÈRES HEURES
La séance de tatouage est terminée. Après avoir nettoyé la
plaie avec une solution antiseptique, par exemple à base de polyvinyle iodée à
10% (se reporter aux conseils du pharmacien), le tatoueur applique une crème
cicatrisante (type Bépanthène®, Biafine®, Homéoplasmine®, Cicatryl®, etc.) sur
laquelle il pose un pansement (le plus souvent compresses ou gaze, et
sparadrap).
Certains tatoueurs utilisent un film plastique : cette
technique a essentiellement cours dans les conventions -le but étant de montrer
le nouveau tatouage dans les heures suivant sa réalisation- mais elle s'est
relativement généralisée.
Le plus souvent, on recommande de garder ce premier
pansement 2 à 6 heures, l'objectif étant que les saignements cessent
définitivement. En règle générale, on ôte ce pansement pour en mettre un
nouveau pour la nuit, afin de prévenir tout rejet d'encre et de liquides, si
minime soit-il. Après les premières heures donc, le pansement, qui peut être un
peu "collé", est retiré délicatement. On peut l'imbiber préalablement
d'un peu d'eau tiède.
Le tatouage est alors nettoyé -sans frotter- à l'eau tiède
et au savon, de préférence antiseptique, ou avec une solution antiseptique
(précisions à demander au pharmacien). La pommade doit être appliquée sur la
peau propre et sèche (pour sécher, tamponner doucement avec un linge propre et
doux). Le nouveau pansement peut alors être posé.
LES PREMIERS JOURS
La première nuit passée, on ôte le pansement, qui ne sera
généralement pas renouvelé afin de laisser respirer le tatouage. Toutefois,
dans certains cas, et en fonction des recommandations du tatoueur, de la partie
du corps encrée, et des activités du tatoué (travaux salissants, exposition au
soleil,...), un pansement adapté pourra être posé la journée.
Après avoir nettoyé sa peau avec un savon classique (PH
neutre) ou un savon antiseptique, bien sécher (tapoter) avec une serviette
parfaitement propre évidemment : La crème est ensuite appliquée en couche assez
fine. On pensera notamment aux vêtements... que l'on préfèrera amples et en
coton (bannissez la laine, le Nylon et autre acrylique !). Lorsque c'est possible,
on laissera la partie tatouée à l'air libre.
Le temps que les croûtes apparaissent puis disparaissent (10
à 15 jours), la crème est appliquée 2 à 4 fois par jour, de façon à ce que le
tatouage ne soit jamais "sec". Toujours avec les mains préalablement
lavées.
HYGIENE ET PRÉCAUTIONS
Les bains, la piscine, la mer sont à proscrire pendant la
durée de la cicatrisation (minimum 15 jours).
Cela ne signifie pas qu'il faut se dispenser de laver le
tatouage pendant la cicatrisation ! Il ne faut pas oublier que l'hygiène de la
partie tatouée est importante pour une bonne cicatrisation. Laisser la
"plaie" plusieurs jours sans aucun nettoyage augmente les risques
d'infection.
Pour atténuer les démangeaisons, on pourra essayer de
tamponner délicatement la partie tatouée avec un linge humidifié à l'eau
froide...