HISTOIRE DU TATOUAGE
Info ... Différences, styles, expressions ...etc.
L'histoire du tatouage est très difficile à
retracer, car même s'il s'agit d'une pratique ancestrale, on ne
peut pas encore la situer avec exactitude dans le temps.
Peu d'historiens se sont consacrés à sa découverte
et son évolution. Même si des anthropologues, ou des
tatoueurs dans une démarche personnelle, essaient de
découvrir des informations sur l'origine de la décoration
corporelle, les recherches ne se limitent pas au tatouage en tant que
dessin intradermique, mais impliquent tous types de mutilations du
corps.
Toutefois, on peut situer les premiers tatouages au niveau de la
préhistoire. En effet, en 1991 a été
découvert dans les Alpes Italiennes le corps momifié d'un
chasseur néolithique piégé dans le glacier de
SIMILAUN, datant de 5300 av. J.-C. Il a été relevé
sur lui la présence de petits signes très stylisés
et schématiques. Il s'agit du plus vieil exemple de tatouage. Il
a également été établi que ces tatouages
avaient été pratiqués dans un but médical
et avaient une fonction thérapeutique, car situés au
niveau des articulations et pouvant donc avoir un effet sur l'arthrose.
Avant cette découverte, le premier tatouage se situait en Egypte
avec une momie de 2200 av. J.-C., dont le corps était
entièrement tatoué de motifs décoratifs, mais
ayant un but plutôt sacré et religieux.
La découverte en Asie centrale d'une momie datant de 500 av.
J.-C. offrait, elle, des représentations de créatures
imaginaires.
Il est donc réellement difficile de situer
précisément le début de cette pratique, ceci aussi
bien d'un point de vue historique que géographique.
Mais, partout où le tatouage s'est manifesté il a
contribué à marginaliser ses adeptes d'une certaine
façon. Il servait à distinguer les classes sociales,
à marquer le passage d'un état à un autre,
à identifier les esclaves ou les criminels...
TATOUAGES POLYNÉSIENS
C'est dans les peuples dits primitifs, et plus
précisément en Polynésie (Îles Marquises et
Nouvelle-Zélande) que le tatouage s'est le plus
développé. Il marquait généralement
l'appartenance à un rang social élevé. Par
exemple, chez les Areoïs, la société se divise en
classes que la disposition des tatouages sur le corps met en avant.
Chaque classe prenant le nom de parties tatouées.
Ainsi, la première classe, la plus élevée, est
nommée “jambes tatouées”, la deuxième
“bras tatoués”, la troisième “flancs
tatoués”...La pratique du tatouage dans ces cultures avait
pour but de renforcer la fécondité et les liens avec le
surnaturel et le sacré. En Polynésie, le baptême de
l'enfant, c'est le tatouage. Pour être inscrit dans la
communauté, le polynésien doit passer par des rites
imposés par la tribu. C'est alors une cérémonie
familiale et religieuse.
Les Îles Marquises
Les tatouages qui y sont effectués sont essentiellement d'ordre
esthétique.Toutes les parties du corps sont tatouées,
à l'exception de la paume des mains et de la plante des pieds.
Plus les dessins sont nombreux, riches et variés, plus la
personne est âgée et élevée dans le milieu
social. A la fin du XIXème siècle, une personne n'ayant
pas le dessus de la main tatouée ne pouvait pas se servir dans
la marmite commune. De même, qu'un homme ne pouvait demander la
main d'une jeune fille s'il n'avait été
préalablement tatoué. C'est donc pour cette raison que le
tatouage était effectué dès la puberté.
Pendant la cérémonie, les femmes n'étaient pas
admises. Le tatouage était effectué par un prêtre
sous les chants des spectateurs servant à encourager les futurs
tatoués afin qu'ils supportent la douleur. Le jeune nouvellement
tatoué ne sortait de chez lui et ne montrait ses tatouages
qu'après leur cicatrisation définitive. En ce qui
concerne le visage, les chefs pouvaient se le recouvrir totalement
alors que les autres membres y apposaient des traces uniquement sur
certaines zones de leur corps. Un beau tatouage pour le Marquisien est
donc une marque de fierté et d'orgueil, car il nécessite
de nombreuses séances et de plus est très douloureux.
L'instrument utilisé pour tatouer était un manche de bois
(souvent du bambou) sur lequel on fixait des objets les plus divers tel
qu'un os d'oiseau, un morceau de nacre, des dents de poisson... Le
tatoueur tapait sur cet outil à l'aide d'un petit marteau pour
faciliter la pénétration dans la peau. Le colorant
était fait à partir de noir de fumée tiré
de la noix de Bancoulier (arbre qui pousse dans les îles
pacifiques), puis mélangé à de l'eau.
La Nouvelle Zélande
Le tatouage en Nouvelle-Zélande est inséparable du
mariage, de ce fait la jeune fille se doit d'être belle en se
tatouant le visage. De même, pour l'homme le tatouage est un
élément de séduction. Le Maori utilise un
élément tranchant (couteau, ciseau...) et non une
aiguille pour tatouer. Le tatouage est effectué à
l'âge de 20 ans. Celui qui refuse de s'y soumettre est
considéré comme efféminé, sans courage et
indigne de faire partie de la communauté. Les Maoris sont aussi
célèbres pour leurs tatouages recouvrant le visage
appelé “MOKO”. Le trafic des têtes
tatouées s'étant fortement développé au
XIVème siècle, porter un “Moko”
c'était aussi le risque d'être décapité.
[...] Le “Moko” est une marque de noblesse, il revendique
pour celui qui le porte une victoire accomplie.Chez la femme Maori, le
tatouage avait également selon la culture locale un pouvoir
érotique.
TATOUAGES ASIATIQUES
Le Japon
Au Japon, le tatouage dès le Vème siècle servait
à punir les criminels au même titre que le fait de couper
une main ou une oreille. Il avait pour but de marquer l'individu
à vie. Au XVIIème siècle, prostituées se
tatouaient elles-mêmes sur le bras, le dos de la main, la
poitrine ou le visage. C'est donc par cette double pratique (celle du
criminel et de la prostituée) que le tatouage a
été assimilé aux mauvaises moeurs de la
société japonaise. D'où également le
mépris des classes supérieures pour ce style ornemental.
Le tatouage au Japon connut son apogée entre le XVIIème
et le XIXème siècle grâce à un roman chinois
du XIVème siècle intitulé “Au bord de
l'eau”, dont les héros étaient tatoués de la
tête aux pieds. Par la suite, les hommes dont le métier
était difficile (pompier, charpentiers...)
décidèrent de se faire tatouer. Ils abordèrent
alors des tatouages symbolisant des animaux connus pour leur
virilité tel que le lion, le tigre, le coq... En 1872,
l'empereur Matsuhito interdit officiellement la pratique du tatouage.
Mais, cette interdiction ne dura que quelques années. Les motifs
des tatouages japonais sont essentiellement figuratifs, tels que fleurs
(surtout la chrysanthème qui est la fleur nationale), paysages,
animaux (poisson, chat papillon...). L'un des principaux colorants
utilisés est bien évidemment l'encre de Chine, mais aussi
le vermillon. Les aiguilles utilisées sont en acier et
fixées à un manche en os à l'aide d'un fil de
soie. Dans la tribu japonaise de “Aïnous”, le tatouage
existait depuis la préhistoire, et essentiellement sur le visage
féminin. Cette tradition existe toujours, mais le tatouage n'est
effectué que sur les femmes et uniquement autour de la bouche et
sur le dos des mains. Il se réalisait en trois temps avant le
mariage
:- entre 12 et 13 ans, le tatoueur incise les mains et y fait pénétrer le colorant.
- à 15 ans, le tatoueur élargit les premiers tatouages.
- à 18 ans, le tatoueur ajoute d'autres tatouages sur les bras,
les épaules, et le dos de la main jusqu'au coude .Le but du
tatouage chez les Aïnous est mal connu, et diverses
hypothèses ont été envisagées tel que la
protection, l'évacuation d'un sang impur, la force...C'est
également au Japon qu'a été mis au point un type
de tatouage original, le “tatouage négatif”. C'est
un tatouage à la poudre de riz et qui n'est visible qu'à
certaines occasions (excitation, bain chaud, sous l'emprise de
l'alcool...). Le tatouage se teinte alors en rouge. Les japonais le
nomment “kakushibori” qui signifie “tatouage
caché”.Le tatouage est aussi un rituel, il peut marquer
l'entrée dans une communauté, comme par exemple pour les
“Yakusas”. Les Yakusas représentent la mafia la plus
importante du Japon (environ 100 000 membres). Le nouveau membre a pour
obligation de se faire tatouer. Les tatouages des Yakusa sont
réputés pour être d'une grande richesse artistique,
ce sont de véritables oeuvres d'art pouvant recouvrir le corps
dans son intégralité.Les motivations premières du
tatouage japonais sont l'appartenance à un groupe et orner son
corps d'une oeuvre qui prouve sa virilité. Il est
essentiellement pratiqué par les classes sociales les moins
élevées, et est également un signe
d'identification des criminels et délinquants.
La Chine
L'histoire du tatouage en Chine est récente. En 1986 a
été découvert au nord-ouest de la chine des corps
assez bien conservés datant d'environ 3000 ans. Il a
été établi que le tatouage en Chine, à la
différence d'autres cultures où il revêt un
caractère sacré ou de noblesse, était une pratique
populaire. Selon F. Borel, “En Chine, le tatouage figurait parmi
les cinq punitions aux côtés de la mort, de la castration,
de l'amputation du nez et des pieds. Le tatouage fonctionne alors comme
une marque humiliante et comme une indication publique et facilement
discernable ; strictement codifié, il varie de région en
région”. Le tatouage en Chine est très peu
étudié, à la différence du tatouage
japonais, un grand travail reste à faire dans ce sens.
TATOUAGES ARABES
L'Egypte
En Egypte, la pratique du tatouage remonte très loin dans le
temps, les momies tatouées connues dateraient de 2000 av. JC.
Des hypothèses concernant cette pratique sont envisagées
tel que des buts esthétiques, magiques ou superstitieux ou
encore médicaux, c’est-à-dire préventifs ou
curatifs. Par exemple, si une femme après avoir perdu un enfant
redevient mère, elle fait tatouer sur son enfant un point au
milieu du front, et un autre sur la face externe de la cheville gauche.
Ces deux points seraient le symbole d'un barrage contre la mort. Mais,
il peut aussi avoir un rôle commémoratif comme chez les
“coptes” (chrétiens d'Egypte). Sur le bras de chaque
“copte” est tatouée la date du pèlerinage
effectué à Jérusalem. De même qu'ils
arborent une croix sur la face interne du poignet qui supposerait
être un signe distinctif de leur religion en cas d'invasion. Dans
la vallée du Caire, le tatouage revêt essentiellement un
but médical. La croix sur le front et l'oiseau tatoué
entre les bords externes de l'oeil sont un remède pour les maux
de tête et la faiblesse d'esprit. Pour se faire, le tatoueur
utilise des aiguilles, le colorant est un mélange de noir de
fumée et de lait de femme. Le tatouage figuratif est
également fréquent, son but est toujours plus religieux
et superstitieux qu'ornemental. Par exemple, le poisson symbolise la
fertilité, la chance, la protection. En ce qui concerne les
signes géométriques (non-figuratifs), le point a un
rôle magique, le cercle délimite la partie malade ou
à protéger... Le tatouage en Egypte est surtout
pratiqué par les paysans (musulmans ou chrétiens).
L'Afrique du Nord Il est supposé que le tatouage en Afrique du
Nord existait il y a 3000 ans av. JC. Ces tatouages avaient une valeur
rituelle et prophylactique. Les motifs les plus fréquemment
représentés sont les croissants, les lignes verticales et
les losanges, ils étaient disposés essentiellement sur le
visage. Bien que cette pratique soit très ancienne, l'Islam
condamne le tatouage (aussi bien ceux qui s'y soumettent que celui qui
le fait). Selon le Coran, rien ne doit modifier la création de
Dieu sous peine d'être un “allié” de Satan.
“... Je leur commanderai et ils altèreront la
création d'Allah...” (Sourate 4 - V 118 à V 121).
De plus, un hadith (tradition relative aux actes et paroles du
prophète Mahomet qui fait autorité immédiatement
après le Coran) rejète “celle qui met de faux
cheveux, celle qui s'en fait mettre, celle qui tatoue et celle qui se
fait tatouer”. Néanmoins, malgré l'interdiction
religieuse le tatouage reste très répandu ; le
passé et ses coutumes prenant le dessus sur l'interdit. Pour
parer à cet interdit, il existe également un tatouage qui
se veut éphémère, c'est le tatouage au
henné que les femmes se font sur les pieds et les mains. En
Algérie, le tatouage est d'une couleur bleue foncée, et
représente des croix, des lignes, des points. Le tatouage
nord-africain n'est pas une marque tribale, mais servait à
différencier les classes sociales. En fait, le tatouage est
autant décoratif que médical.TATOUAGES D'AFRIQUE NOIRE En
Afrique Noire, le tatouage est essentiellement tribal et
effectué par scarifications. C'est un embellissement et aussi un
vêtement.Chez le peuple “Sarakole” d'Afrique
Occidentale, les gencives des filles sont tatouées en bleu,
à l'aide d'une épine vers l'âge de 13/14 ans.
Pour les Noirs, le tatouage permettait de prouver son identité
par une marque tribale, et de se différencier des esclaves, qui
eux, n'étaient pas marqués. Le tatouage et la
scarification en Afrique Noire sont revendicateurs des rites
d'initiation. Ils peuvent accompagner le fait d'appartenir à une
communauté, marquer le passage d'un état à un
autre (celui d'enfant à adolescent ou d'adolescent à
adulte).Toutes ces agressions corporelles vont fortifier la
personnalité de celui qui les subies, et augmenter ses forces
vitales. Chez les “Konkomba” du Togo du nord, les hommes et
les femmes ont le torse entièrement scarifié et portent
sur le visage des dessins noircis au charbon représentant la
tribu. Les hommes sont scarifiés à l'âge de 20 ans,
les femmes dès la puberté ou dès qu'elles sont
enceintes.
TATOUAGES AMÉRICAINS
Le tatouage en Amérique serait arrivé d'Asie entre 5000
et 1500 av. JC. Il était très répandu sur toute
l'Amérique surtout chez les Indiens. Il semblerait qu'il y a
2000 ans av JC, le tatouage et la peinture corporelle
remplaçaient l'habillement. De plus, ils indiquaient
l'appartenance à une tribu, le rang social, les actes de guerre
et de chasse accomplis.
Le tatouage était l'apanage des prêtres qui
revêtaient également les fonctions d'astronomes, de
médecins... Ils portaient comme tatouage des scènes
religieuses et spirituelles.
Le tatouage est plutôt remplacé par les scarifications qui
sont un signe de courage car très douloureux. “Plus on
était tatoué, plus on était jugé brave et
vaillant” [W. Caruchet].
D'ailleurs, les “Sioux”, lors de la danse du soleil se
prouvaient leur courage en se faisant tatouer. Le tatouage du fait de
sa douleur pouvait être une punition comme l'explique W. Caruchet
: “Un voleur (...) subit en guise de condamnation un tatouage sur
l'ensemble du visage, du front, du menton”. Chez les
“Xikrin” (Indiens d'Amazonie), on rase le crâne du
bébé pour y tatouer des motifs
géométriques, à la puberté on entaille ses
jambes avec des dents de poissons. Cela a pour but de le rendre plus
courageux et chasser le mal qui est en lui.
TATOUAGES EUROPÉENS
En 1924, en Sibérie, des corps datant de 520 av. J.-C. furent
découverts, dont l'un d'eux avait le bras entièrement
tatoué de figures fantastiques (tel qu'un animal regroupant :
tigre, cerf, aigle et serpent). Sur la jambe droite il y avait un
poisson partant de la cheville au genou.
L'hypothèse soutenue est que ces tatouages seraient une marque
de courage, de noblesse, un signe protecteur ou tout simplement une
décoration. Les Romains, eux, utilisaient le tatouage pour
marquer les soldats de la légion Romaines. Le motif
représentait un aigle et le nom du général. En
Grèce, ce sont les esclaves qui portaient le nom de leur
maître. Mais, l'histoire du tatouage en Europe est assez floue,
cette pratique se serait éteinte au Moyen-Age suite à la
condamnation de l'Eglise qui considérait le tatouage comme une
marque du démon. Le tatouage a été interdit par le
Pape Adrien 1er en 787, cette interdiction ne résista pas
à la coutume. Même si les textes bibliques sont
précis sur cette pratique, ils n'en sont pas pour autant
dénoués de paradoxes, et les adeptes ont eu vite fait de
controverser cette condamnation. Ce qui n'empêchera pas le
tatouage de réapparaître au XVIIIe siècle
grâce aux navigateurs qui vont ramener de leurs
expéditions à travers le monde des souvenirs inscrits
à jamais sur leur propre chair...
Info ... Histoire rituel tattoo ...
JAPON
L'art japonais du tattoo a plusieurs noms - irezumi ou horimono dans la
langue japonaise. Les archéologues croient que les premiers
colons du Japon, les personnes d'Ainu, avaient des tattoos faciaux. Les
documents chinois rapportent leurs habitudes de la plongée dans
l'eau pour des poissons et des coquilles et de décorer le corps
entier avec des tattoos. Ces rapports ont environ 1700 ans. Pour la
culture chinoise plus fortement développée, le tattoo
était un acte barbare. Quand le Bouddhisme a été
apporté de Chine au Japon et avec lui une influence forte de la
culture chinoise, le tattoo a obtenu des connotations négatives.
Des criminels ont été identifiés par des tattoos
pour les punir et identifier dans la société. Pendant la
période d'Edo - 1603-1868 - l'art japonais du tattoo est devenu
une partie d'ukiyo-e - la culture flottante du monde. Les
prostituées - yujos - des quarts de plaisir avaient l'habitude
des tattoos pour augmenter leur attraction pour des clients. Des
tattoos de corps ont été employés par des
travailleurs et des pompiers. À partir de 1720
dorénavant, le tatouage des criminels est devenu une punition
officielle et a remplacé l'amputation du nez et des oreilles. Le
criminel a reçu un tattoo d'anneau autour du bras pour chaque
offense ou un tattoo de caractère sur son front. Les tattoos
punitifs ont été continués jusqu'en 1870, quand il
a été supprimé par le nouveau gouvernement de
Meiji de l'empereur japonais.Cette punition évidente a
créé une nouvelle classe des bannis qui n'ont eu aucun
endroit dans la société et aller nulle part. Beaucoup de
ces derniers proscrits étaient ronin - guerriers masterless de
samurai. Ils n'ont eu aucune solution de rechange qu'organisant dans
les troupes. Ces hommes ont formé les racines du yakuza - les
criminels organisés au Japon au vingtième siècle.
En 1827 l'artiste d'ukiyo-e Kuniyoshi a édité les 6
premières conceptions des 108 héros du Suikoden. Le
Suikoden étaient quelque chose comme les capots antiques de
merle - bandits honorables. L'histoire est basée sur un roman
chinois classique. Le roman des 108 bandits honorables était
très populaire au Japon et a causé un genre de manie de
Suikoden parmi les citadins japonais.Les conceptions d'ukiyo-e de
Suikoden montrent les héros dans les tattoos colorés et
pleins de corps. Le tattoo japonais imprime et l'art de tattoo en
général est alors devenu élégant. Des
tattoos ont été considérés iki - frais -
mais ont été limités aux classes
inférieures.La richesse et l'imagination des conceptions
japonaises d'impression de tattoo montrées par Kuniyoshi sont
employées par quelques artistes de tattoo jusqu'à ce
temps.
THAILANDE
Nakhon Pathom, Thaïlande.
Tattoo monks bouddhistes sur un jeune homme au festival annuel de
tattoo au coup Phra, un temple bouddhiste de Wat a 36 milles de
Bangkok. Les jeunes hommes de Monks ce font tatouer pour augmenter les
prières de Khmer et ce font des animaux spirituels qui sont
censés leurs offrir la protection et la force.
LE TATOUAGE EN ARCTIQUE
L'évidence archéologique sous forme de figurine humain
découpé démontre que tattooing a été
pratiqué dès il y a 3500 ans dans l'Arctique. D'ailleurs,
les restes de plusieurs mamans découvertes le détroit et
au Groenland de Bering indiquent que tattooing était un
élément debase aux traditionsantiques. Ceci est
corroboré en mythologie puisque l'origine de tattooing est
clairement associée à la création du soleil et de
la lune.
En règle générale, les artistes expertes de tattoo
étaient de vieilles femmes respectées. Leur formation
étendue comme ouvrières couturiers de peau (parkas,
pantalon, bottes, couvertures de bateau, etc...) a facilité le
besoin de précision quand "point la peau humaine" avec des
tattoos. La méthode de tattooing est de passer une aiguille sous
la peau, et dès qu'il sera retiré son cours est suivi
d'un morceau mince de bâton de pin plongé en huile et
frotté dans la suie du fond d'une bouilloire. Il semble que les
tatouages ont assuré une sorte de permanence spirituelle : ils
ont séduit dans la maison une partie de la mer et avec cela, la
partie de sa vie animale et spirituelle. Non étonnamment, des
événements peu communs, comme la capture d'une baleine
par le père d'une jeune femme, ont été
commémorés sur sa joue (s) par des queues de hasard
extraordinaire, qui ont fait de la publicité pour la prouesse de
son père aux membres de société esquimaude
Asiatique. Indépendamment des implications médicales de
tatouage et ses origines, il est apparent que la pratique de tatouage
parmi des peuples arctiques était tout à fait
homogène. En considérant l'étendue énorme
de ce secteur de culture, le plus grand dans le monde, cela peut
sembler l'étonnement. Cependant, comme les gens unifiés
par l'environnement, la langue, la tradition et la croyance, la
distinction est tout à fait claire : comme le tatouage est
devenu la partie de la peau, le corps est devenu une partie deculture
arctique. Le tatouage était une image graphique de croyances
sociales et des valeurs exprimant les nombreuses voies dont des peuples
arctiques ont essayé de contrôler leurs corps, vies et des
expériences. Les tatouages ont fourni une connection entre
l'individu et ont communement défini les forces qui ont
formé les perceptions d'existence.
OTZI
Ötzi a été découvert le 19 septembre
1991 à 3213 mètres d'altitude dans la combe d'un col,
protégé de la sorte des mouvements du glacier du
Similaun. Sa momie est ornée des tatouages, une cinquantaine de
traits, formants 16 groupes distincts. Ces artefacts ont
été produits par incision et insertion de poudre de
charbon végétal. Ces tatouages sont disposés
à la surface des articulations que la radiologie a permis de
diagnostiquer comme pathologiques.
S'agit-il d'une thérapeutique à l'aide de signes magiques
comme elle était encore pratiquée au Tibet il y a moins
de 100 ans ou d'acupuncture ? La signification du nombre de traits
reste à élucider. On ignore si, à l'époque
d'Ötzi, les tatouages étaient le privilège des
chefs.
Même la revue Lancet prend part au débat. Il est
symptomatique que la croix, symbole d'équilibre, soit
présente au genou, et à la cheville. L'importance de la
verticalité des figures comme symbole de vie, c'est à
dire de bonne santé, ne surprend pas, puisqu'on la retrouve dans
la représentation que les hommes se faisaient d'eux-même
... Ötzi était très âgé,
peut-être plus de 50 ans. Il a été trouvé
à l'endroit précis où il s'était
effondré, un mois du juin, révèle l'analyse des
pollens, 5300 ans plus tôt. Enseveli par une tempête de
neige, son corps s'est momifié naturellement. Un scanner,
effectué en juillet 2001, a révélé la
présence d'une pointe de flèche de silex dans
l'épaule gauche.
Info ... Histoire occulte ...
Pénétration de l'occulte: Historique des tatouages, risques physiologiques, psychologiques et spirituels
Antiquité du tatouage
Le tatouage remonte à peu près à 2000 ans avant
Jésus-Christ. Cette pratique était familière aux
musiciennes et aux danseuses du Moyen Empire égyptien, comme le
prouvent certaines momies que l'on a retrouvées. Les Mayas, en
Amérique du Sud pré-colombienne, les Indiens
d'Amérique aussi (certaines tribus) connaissaient le tatouage.
Les Grecs et les Romains, pour leur part, en furent de grands
utilisateurs: ils se servaient des tatouages pour marquer leurs
esclaves, ce qui leur permettait de les identifier en cas de fuite. Les
esclavagistes d'Afrique, d'Amérique et de l'Orient y eurent
également recours.
Universalité du tatouage
Le tatouage a donc été utilisé pratiquement en
tous lieux et à toutes les époques, mais souvent dans des
couches sociales bien délimitées: marins,
galériens, bagnards, esclaves, prisonniers, pirates, corsaires
et bourgeois, et même nobles à certaines époques.
Le tatouage n'est pas toujours volontaire: les esclaves de
l'Antiquité ou, beaucoup plus près de nous, les
déportés des camps de concentration nazis, étaient
tatoués par leurs maîtres ou par leurs geôliers,
pour bien signifier le fait que ces personnes ne s'appartenaient plus
à elles-mêmes. On trouve des tatouages ornementaux,
magiques ou religieux, au Japon chez les samouraïs et la mafia, en
Birmanie, en Afrique du Nord, entre autres chez les tribus
berbères. Il en existe aussi qui indiquent une appartenance
familiale ou tribale, ou le fait qu'un pacte a été
conclu: adhésion à une société
secrète, lien avec une puissance spirituelle (démon,
divinité païenne); par exemple, l'étoile à
cinq pointes sur les pommettes de la figure signifie : "Je suis Dieu et
je guéris par la force de Satan". Les tatouages faits à
la main Distinguent ceux faits par les amateurs, qui dessinent tant
bien que mal. Leurs oeuvres sont souvent caricaturales et grotesques.
Les personnes qui les arborent sont des révoltés en proie
à des problèmes familiaux. Ils se sentent mal dans leur
peau et ont un niveau minimal d'instruction et de culture. Nous voyons
de tels tatouages chez de jeunes délinquants qui manifestent
qu'ils sont "des durs". Ils gravent en quelque sorte sur leur peau
toutes les révoltes, leur haine, tous les sentiments d'injustice
et les désirs de vengeance qu'ils éprouvent. A ces
dessins faits, et parfois bien faits, ils ajoutent des devises, des
slogans ou des points de reconnaissance que seuls des initiés
sont à même de comprendre. Ces tatouages sont
réalisés à la main avec du mauvais matériel
par des dessinateurs souvent sans talent. Il existe aussi des tatoueurs
professionnels, de véritables artistes qui travaillent eux aussi
à la main. Leurs réalisations rivalisent avec celles des
tatoueurs qui utilisent une machine. J'en ai personnellement
rencontré par le passé, et j'ai vécu à
leurs côtés. Les tatouages faits à la machine
Les tatoueurs professionnels travaillent fréquemment à la
machine. Ils font de cet art leur gagne-pain. La palette des couleurs
est variée et les sujets nombreux : paysages, tableaux
célèbres, dragons, fleurs, femmes, portrait ou buste,
effigies démoniaques, têtes du diable, violence,
érotisme et pornographie. Aujourd'hui, vous trouverez des
tatouages aussi bien chez des ouvriers, des bourgeois, des nobles, des
policiers que chez des membres de la pègre. Pour ces derniers,
le tatouage pourra servir de signe de ralliement. II est évident
que le tatouage n'est pas une marque de violence.
Les aspects spirituels des tatouages
Approche biblique du tatouage
"Vous ne ferez point d'incision dans votre chair pour un mort, et vous
n'imprimerez point de figures sur vous. Je suis l'Eternel."
Lévitique 19, verset 28 Cette interdiction de l'Eternel a
pour objectif de garder Israël dans la sainteté. En effet,
Dieu ne veut pas que son peuple s'égare comme les autres
peuples. DIEU EST SAINT. II veut garder son peuple dans la
propreté du corps de l'esprit et de l'âme, afin que
celui-ci puisse demeurer en communion avec lui et goûter sans
cesse à son amour. Si Dieu ne veut pas que son peuple se
prostitue aux idoles et aux pratiques du paganisme, c'est pour le
préserver des malheurs que subissent les autres peuples. Dieu ne
veut pas que son peuple tombe sous le pouvoir des puissances
gouvernées par le prince des ténèbres : Satan.
Portée spirituelle des tatouages
Sur le plan spirituel, il faut savoir que le tatouage nous lie souvent
aux puissances des ténèbres ! On ne grave pas
impunément sur le corps des figures de démons, des signes
magiques, cabalistiques ou ésotériques, des dragons, des
têtes de mort, des serpents, des chaînes, des liens. On ne
joue pas impunément avec de tels signes.
Si, parfois, ils ont une apparence chrétienne (croix, calvaire),
ils demeurent sous le coup de l'interdit de Lévitique 19/28. Par
ces tatouages, nous faisons consciemment ou inconsciemment appel
à la manifestation de forces occultes qui nous enchaînent
jusque dans notre âme et dans notre esprit.
Soulignons encore un point : on croit parfois qu'après un ou
deux petits tatouages, on pourra s'arrêter quand on le voudra, et
en rester là. En fait, une voix en nous ne cesse de nous pousser
à continuer. On devient totalement dépendants des
puissances qui ont pris pouvoir sur nous< Les risques
associés aux tatouages
Les risques physiologiques
Chaque tatouage introduit des substances étrangères dans
notre corps: encre de Chine, matières plastiques
brûlées mélangées à du savon. Il faut
aussi savoir que chaque tatouage tue une partie de la peau. En outre,
le tatouage, en endommageant la peau, constitue une porte
d'entrée de premier choix pour les agents infectieux. Le risque
réside principalement en la contamination par des virus tels que
le HIV, et les virus de l'hépatite B et C. Sans avoir
été clairement démontré, ce risque existe
en théorie. Tout le matériel (aiguilles, buses, etc.)
utilisé par des professionnels est susceptible d'être
souillé par du sang contaminé; le danger d'infecter non
seulement le client suivant, mais aussi le tatoueur est donc bien
réel. Ainsi, le manque d'hygiène souvent lié
à ces pratiques nous fait courir des risques dont nous sommes
inconscients: des infections pouvant entraîner des complications,
voire même la gangrène qui peut s'en mêler et tout
se termine parfois par une amputation. Cette automutilation et la
souffrance qui l'accompagne est acceptée parce qu'on veut
prouver sa virilité, son courage. Quand je me tatouais ou que je
tatouais d'autres personnes, je répétais:" Il faut
souffrir pour être beau"; ou "Sois un homme et tais-toi" ou
encore :"Celui qui se dégonfle n'a rien dans le ventre."
Que ne ferait-on pas pour acquérir la réputation d'un dur
à cuire. Mais ne l'oubliez pas: la mort des tissus amène
tout autre chose que la vie: à vous de choisir !
Risques psychologiques
Les tatouages évoquant la rébellion ou la révolte
renforcent nos tendances dans ce domaine, au point que nous finissons
par nous identifier à elles. Cela est également vrai pour
ceux qui expriment la haine et la vengeance. Quant à ceux qui
touchent à l'occultisme, ils contribuent à nous
emprisonner dans un monde spirituel contraire à celui dans
lequel Dieu veut nous voir évoluer.
Premier exemple:
Je porte sur l'omoplate droite un tatouage qui représente un fer
à cheval avec l'inscription "vendredi 13". Ainsi, je voulais
autrefois me protéger de la mauvaise influence que la
superstition attribue au chiffre 13 et au vendredi 13. Ce tatouage
inscrit, j'ai plongé à fond dans d'autres superstitions.
Il ne fallait pas passer sous une échelle, voir un chat noir,
etc. Mes pensées étaient bloquées par toutes
sortes de superstitions; je n'arrivais pas à penser autrement.
En peu de temps, j'étais devenu paranoïaque. J'avais peur
de tout et de tous. Je me sentais espionné même par des
inconnus; c'était devenu l'enfer sur terre !
Deuxième exemple:
J'ai, sur l'avant-bras gauche, une fleur. Je l'ai appelée
"pensée à ma mère". Malheureusement j'ai
raté ce tatouage. Sous l'influence de l'alcool, j'ai recouvert
cette première fleur par une autre. Dans l'entre las du dessin,
involontairement j'ai dessiné un lion.
Celui-ci me faisait flipper jusqu'à devenir fou. Je le voyais
ouvrir et fermer sa gueule comme s'il voulait me croquer; cela
m'arrivait à chaque fois que je consommais de la drogue.Ces
exemples vécus m'amènent à dire qu'un tatouage
peut conduire à la folie. J'essayais de dissimuler ce qui se
passait en moi, mais les mêmes pensées m'envahissaient
sans cesse et elles jouaient sur le contour de ces dessins. Je n'avais
sur moi aucun tatouage représentant le diable ou un
démon. Pourtant, mes amis me voyaient changer au fur et à
mesure que j'en ajoutais. Les tatouages relativement innocents, en
apparence, que je portais sur moi me liaient déjà
à des forces que je ne pouvais pas contrôler.
Une restauration est possible
Affranchissement des liens du passé
"Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez,
et l'on vous ouvrira, car quiconque demande reçoit, celui qui
cherche trouve, et I'on ouvre à celui qui frappe. "
Matthieu 7, versets 7 et 8
Si dans nos coeurs nous sommes prêts à changer de vie et
d'état d'esprit, Dieu lui-même nous conduira à une
vie meilleure. Soulignons-le, il ne suffit pas d'être
sincère, il faut chercher Dieu de tout son coeur, lui demander
qu'il se révèle. Ensuite il faut le croire et le suivre,
dans l'obéissance et la pratique d'une vie saine.
Dieu n'a jamais fermé la porte de la vie à celui qui est
droit de coeur. Bien plus, il nous a donné la possibilité
changer, au travers de Jésus-Christ. Alors ne perdons pas
patience, car Dieu veille sur son peuple. Il mettra tout oeuvre pour
nous aider, dès que nous aurons décidé de suivre
cette nouvelle voie.
Dieu guérira les conséquences de nos péchés
que ce soit la paranoïa, la folie, les cauchemars ou le sentiment
d'être mal dans sa peau! Il nous délivrera de la
culpabilité et de la honte de porter sur notre corps des choses
moches ou ratées.
Une nouvelle façon d'aborder la vie
Si comme moi, tu es tatoué, Dieu guérira ton être
intérieur. Parfois même, il ira jusqu'à effacer des
dessins son existence ou son autorité. J'ai par exemple entendu,
en France, un serviteur de Dieu (pasteur) raconter le miracle suivant:
un homme violent tatoué sur une grande partie de son corps,
demande le baptême d'eau pour confirmer qu'il avait changé
de vie. Après son immersion, alors qu'il se changeait, il revint
en courant dans l'église torse nu. Toutes les personnes
présentes virent de leurs yeux que le grand tatouage
représentant une tête de bouc avait disparu.
Peut-être devras-tu aussi, comme moi, consulter un dermatologue
pour enlever certains de tes tatouages. Ce sera là une preuve du
changement qui s'est opéré en toi.
Mais sache aussi que, même avec les marques que tu continues
à porter, Dieu peut se glorifier qui s'est produit dans ta vie,
en te faisant porter des fruits pour la vie éternelle.
Une nouvelle création
Par conviction personnelle, j'ai choisi de me faire enlever mes
tatouages de repris de justice et ceux qui me rappelaient ma vie
passée de voyou. Dieu a guéri mon coeur et il a
changé ma façon de penser : cela se voit sur les mains et
les poignets. Si tu le désires, Dieu va ainsi changer et
même bouleverser tes idées et ta façon de voir la
vie. Il transformera aussi ta manière de réagir face aux
représentants de la justice et de l'ordre. Ton entourage
familial et professionnel en sera surpris. Mon ami, Dieu veut le
meilleur pour toi. Il veut te faire du bien et prendre plaisir à
la vie que tu mènes. Alors choisis de le suivre afin de vivre
libre malgré des tatouages qui peuvent te rappeler un
passé qui n'est pas à la gloire de Dieu.
Rappelle-toi ceci - notre corps est le temple du Saint-Esprit. Ton
esprit, lui aussi, sera renouvelé, car l'amour de Dieu est plus
fort que tout. Il guérira les blessures de ton corps, de ton
esprit et de ton âme. Marche chaque jour avec lui, et t sera
toi-même étonné de ce que Dieu fera de toi. Toi qui
n'es pas encore tatoué, mais qui serais tenté de le
faire, cet article veut te mettre en garde. Fais attention, ne te
laisse pas influencer par cette mode et par ceux qui veulent
t'entraîner à mal faire, Abandonne toute révolte ou
rébellion Ne mets pas ta main dans un engrenage qui, très
vite, te happera tout entier
Témoignage personnel
Déjà vers l'âge de 10 ans,
je m'amusais à dessiner mon amertume. Je le faisais sur mes bras
et exprimais ainsi ma révolte face à la vie tout comme ma
soif inextinguible de liberté. Peu à peu, l'envie grandit
en moi de me tatouer. Pour moi, c'était une manière
d'imprimer ma vision de la vie, de façon
indélébile, sur ma peau. J'admirais les hommes
tatoués car, à mes yeux, ils étaient pleinement
libres - libres de faire ce qu'ils voulaient, où ils voulaient,
quand ils voulaient. A l'âge de 17 ans, je suis passé
à l'acte. Je désirais faire tatouer tout mon corps et
gagner ma vie en tatouant les autres. Pour moi, c'était devenu
une idée fixe. Certains de ces tatouages exprimaient mon rejet
du système familial et judiciaire, car toute ma vie ressemblait
alors à un véritable enfer; amertume, haine,
désirs de vengeance et révolte face à la
société et à l'injustice, je me sentais exclu,
rejeté par mes proches, même par mes camarades
d'école. J'avais des copains... mais peu. D'une certaine
façon, il fallait que je prouve à mon entourage que
j'étais quelqu'un; je ne voulais pas passer pour un nul. Un
jour, je m'étais tatoué un poignard de la vengeance en
jurant de tuer quelqu'un qui m'avait blessé profondément
! Peu de temps après ma rencontre avec Jésus, j'ai
prié pour demander pardon à Dieu de m'être
réservé le droit de la vengeance. Grâce à
ces marques, je voulais également démontrer que
j'appartenais à une certaine couche de la société
que j'admirais: les marginaux. Pourtant, cinq ans plus tard, j'ai
dû me rendre à l'évidence: les tatouages ne
m'avaient pas donné la liberté; bien contraire, ils
n'étaient que les marques de mes mauvais choix (haine,
vengeance, crainte, etc.).
Matthieu Nugues
Pénétration de l'occulte:
Les racines païennes du piercing, du branding et des scarifications, par Alain KreissLe piercing
- une introduction
A ses débuts Serge Gainsbourg chantait: "des p'tits trous, des
p'tits tours, encore des p'tits trous; des p'tits trous, des p'tits
trous, toujours des p'tits trous!" Cela illustre bien le piège
du piercing. Pour les adeptes, cette pratique est une suite logique du
tatouage. Ce dernier, largement entré dans les mœurs, a
perdu de sa charge anticonformiste. "C'est fatal; quand tu te
passionnes pour le tatouage, tu tombes à un moment ou à
un autre sur le perçage" explique un adepte du piercing. La
perforation d'un organe, serait-ce sous prétexte d'y accrocher
un bijou, n'est jamais anodine, pas plus chez des peuples dits
primitifs que pour les adolescents de nos sociétés
postmodernes. Dans une société qui manque
singulièrement de repères et de valeurs spirituelles,
chaque génération se bricole efficacement des rites de
passage qui en tiennent lieu. Dans un univers matérialiste
où la science a supplanté la religion, le corps est
sacralisé, la douleur refoulée. On est bien loin des
marques initiatiques des sociétés sauvages, et pourtant
la connotation magique du piercing perdure. "Le piercing est une
expérience spirituelle qui m'a appris à dissocier le
corps de l'esprit. Comme une paix intérieure, le sentiment
étrange de retourner d'où l'on vient." (Témoignage
d'un jeune qui en a déjà fait une dizaine et qui veut
continuer.)
Alain Kreis
3 groupes ont remis le piercing au goût du jour
1 - Les punks
II est difficile d'imaginer, en 1975, que cette bande de jeunes un peu
paumés de la banlieue de Londres serait à l'origine d'un
mouvement de renommée mondiale, très prolifique et
créatif, qui allait influencer durablement la musique, la mode,
le design et le cinéma.
Rois du bricolage, les punks bidouillent leurs accoutrements avec
beaucoup d'imagination et de cynisme: vêtements
déchirés, tenues en sacs poubelles, chaînes
à vélo, attirail sadomasochiste, bottes à pointes
d'acier, cuirs cloutés, ceintures à pointes et colliers
de chiens, épingles à nourrice dans le nez, les joues ou
les sourcils, croix gammées, lames de rasoir et autres crucifix
accrochés à l'oreille, crêtes iroquoises aux
couleurs flamboyantes, sans oublier le rat sur l'épaule!
Ils sont rendus méconnaissables à force de
lacérations, de perforations et d'assemblages
hétéroclites.
A l'opposé du naturel prôné par les hippies, les
punks arborent ostensiblement les ordures de la société
de consommation, pour signifier le refus de ses valeurs. Le piercing
suggère la sauvagerie, manière cynique d'insinuer qu'elle
est chez nous et non pas chez les peuples dits primitifs; il fait aussi
référence, avec les accessoires sadomasochistes, aux
perversions, aux déviances, à l'obscénité
à la rébellion, à la violence .et au déni
de soi... toutes choses qui sont dérangeantes et choquantes
à dessein pour notre société bourgeoise et
évoluée de cette fin de 20e siècle.
II faut aussi voir que les punks ont été les porte-parole
d'une génération qui a fait les frais de la crise
économique et du chômage: désillusionnés et
tout aussi déracinés, si pas plus que les groupes punk
rock qu'ils adulent, des jeunes disaient leur désespoir avec le
No Future des Sex Pistols, par exemple. Par la suite, le mouvement punk
a évolué et s'est diversifié en différents
courants jusqu'à nos jours. 2 - Les néoprimitifs
Ils désignent, en Occident, les adeptes les plus
extrémistes des modifications corporelles ancestrales: piercing,
tatouage, scarifications, branding (marquage du corps au fer rouge) ils
se réclament des traditions des peuples primitifs.
Dans les années 70 sur la côte ouest des Etats-Unis un
petit noyau d'individus (issus pour certains des milieux
sadomasochistes, mais revêtant la journée un costard tout
à fait convenable) partagent une même fascination pour les
modifications corporelles et les rites de certaines tribus sauvages,
mais aussi pour le bizarre, l'étrange et le pervers. Ils sont
à l'origine de la version propre et aseptisée du piercing
et de son déferlement actuel. Parmi les principaux protagonistes
de l'époque, on peut citer un multimillionnaire américain
excentrique, quelques hommes-grenouilles, un encadreur de tableaux et
un fakir américain fasciné par les moeurs tribales
s'exprimant dans le corps, qu'il découvre dans le National
Geographic. La demande augmentant, des salons pratiquant le piercing et
vendant des bijoux adaptés (spécialement aux organes
génitaux) s'ouvrent dans plusieurs grandes villes des USA, puis
d'Europe. Ceux qui fréquentent ces salons sont souvent assez
marginaux : les adeptes du sadomasochisme, les héritiers des
punks, du hard rock et de la techno, les skinheads, les grunges et les
gothiques, les milieux gays et les motards, les squatters et les
toxicomanes. Pour certains, le piercing est un prolongement naturel du
tatouage ; ces deux types de décoration sont d'ailleurs souvent
liés. Contrairement aux punks qui exprimaient leur
désespoir au travers du piercing, les néoprimitifs le
considèrent comme un embellissement, un enrichissement
émotionnel, spirituel et sexuel. II s'agit, disent-ils, de faire
du corps une oeuvre d'art, sanctifiée par le sang et
d'étranges stigmates. En résumé, c'est un
étrange mélange de primitivisme, de sadomasochisme et de
prétentions esthétiques derrière lesquelles on
peut reconnaître une perversion singulière et des
tendances pathologiques à l'automutilation, le tout
déguisé en mouvement culturel.
Les milieux fétichistes ou sadomasochistes
Depuis un certain temps déjà, la mode s'est
emparée des accessoires et de l'imagerie agressive du
sadomasochisme: corps moulé de cuir et de latex,
étranglé par des corsets et des lanières,
décoré de piercings et de tatouages, cravaches et talons
invraisemblables. Les panoplies de la domination ont quitté les
salles de torture, les asiles psychiatriques et les salons
feutrés pour s'infiltrer dans la rue et les
défilés,... ou quand les signes du pathologique sont
adulés comme le comble du chic! La mode fétichiste est
l'héritière de trois révolutions: en premier,
celle des mouvements féministes dans les années 60, qui
dénoncent l'image de "la femme-objet", revendiquent leur place
avec colère et entrent dans des luttes de pouvoir; ensuite,
celle du mouvement homosexuel qui jette le trouble, oblige à
repenser la sexualité, bouleverse les repères et
répand l'androgynie. Enfin, dans les années 70, la mode
s'imprègne d'érotisme pervers et de toute une imagerie
sadomasochiste; de nombreux stylistes se font alors un peu partout un
nom dans le genre fétichiste. Un des attraits du sadomasochisme,
c'est qu'il évite les luttes de pouvoir entre hommes et femmes
en leur substituant la dualité domination/soumission,
maître/esclave, qui n'est pas déterminée par les
sexes.
Depuis 20 ans, le phénomène n'a cessé de
s'amplifier; une multitude de clubs fétichistes ont vu le jour
et ont contribué à la diffusion de l'imagerie
sadomasochiste parmi une foule grandissante de curieux,... qui n'en
adoptent pas forcément les pratiques; ils en adorent surtout le
look, avec pour conséquence une banalisation du piercing, du
tatouage et des looks pervers, et l'abandon des derniers tabous les
concernant. Depuis quelques années, les gays, sadomaso et autres
love parades fleurissent un peu partout dans les grandes villes,
rendant très visible diverses perversions, le flou de beaucoup
de repères, bref le malaise ambiant de nos
sociétés.
Justement, avec notre manque de valeurs spirituelles et de
repères, l'idée ancestrale que pour "être" il faut
paraître, et que pour paraître il faut souffrir, fait son
chemin. Sur le plan physique, certains se paient des chutes de tension
vertigineuses, d'autres tournent de l'oeil. Tout le monde s'accorde
à le reconnaître: le piercing est douloureux, ennuyeux,
compliqué à gérer. II faut prendre un soin jaloux
de ses bijoux, observer une hygiène irréprochable,
combattre les infections, éviter parfois les vêtements
ajustés, le tabac, le maquillage et autres substances
irritantes, s'abstenir dans certains cas de relations sexuelles. Ceux
qui se font piercer la langue en est réduite à ingurgiter
des purées et autres petits pots destinés aux porteurs de
dentiers ou aux nourrissons... sans parler des problèmes
spirituels dus aux racines du piercing.
Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
Alain et Anne Kreis d'après le livre " Piercing - Rites
ethniques, pratique moderne ", de Véronique Zbinden3 - Nouvelles
tendances
"Esclaves des marques ou marques d'esclaves?" Le piercing étant
désormais commun et presque dépassé, c'est au tour
des cicatrices volontaires de devenir très "tendance."
Après le piercing et le tatouage, c'est au tour des cicatrices
tribales de revenir au goût du jour chez les jeunes Occidentaux
urbains. Plus rétro que ça, tu meurs!
Le branding
Aujourd'hui, les modes se suivent à toute allure: le dernier
must arrivé chez nous s'appelle le "branding",
c'est-à-dire le marquage d'un sigle ou d'un dessin au fer rouge
sur la peau." Une seconde d'exposition à un bout de métal
brûlant, un grésillement, un soupçon de
fumée et voici que débute une oeuvre artistique", raconte
un adepte du branding.
Le marquage au fer n'est pas nouveau. On y avait recours sur les
criminels et les esclaves. Les Français marquaient au fer rouge
les criminels d'une fleur de lys sur l'épaule, afin d'en faire
pour toujours des parias dans le monde civilisé. Puis ce fut le
tour des protestants de recevoir cette marque. Jusqu'au 18e
siècle, on marqua les voleurs de la lettre "S", pour en faire
des serviteurs.
Une résurgence du marquage est venue dans les années 20
et 30, lorsque cela est devenu très populaire, au sein d'une
même fraternité, de montrer leur allégeance
à l'organisation par ce moyen. La pratique existe toujours et de
nombreuses célébrités - surtout composées
de Noirs - telles que Michael Jordan, la star des Chicago Bulls, Emmit
Smiths des Dallas Cow-boys et le révérend Jesse Jackson
portent gravées dans leur peau les lettres grecques de leur
fraternité.
Pendant un temps, taper sur des portemanteaux en fil de fer pour leur
donner une forme décorative et s'en servir comme fer à
marquer, était le divertissement préféré du
samedi soir de certains jeunes Américains. Aujourd'hui,
l'intérêt pour le branding connaît un regain de
popularité.
Les scarifications
La tendance étant au retour aux sources et aux modes ethno,
voici donc chez nous la mode des scarifications (1), surgie du fond des
âges; serait-ce une ultime provocation?
Pour les jeunes citadins d'Occident, c'est un nouveau jeu; ils
s'amusent à se lacérer les joues ou d'autres parties du
corps pour y graver des motifs qui resteront à vie. Est-ce juste
pour le plaisir et pour l'esthétique?
En Europe, la pratique des scarifications a existé avant
Jésus-Christ et perduré jusqu'au Moyen Age dans certaines
régions. Elle est encore très présente en Afrique,
dans les villages, mais aussi en ville chez les anciennes
générations. II s'agit alors essentiellement de signes de
reconnaissance ethnique. En Afrique noire, la pratique ancestrale de la
scarification répond autant à des besoins
thérapeutiques qu'identitaires, religieux, sociaux et
esthétiques. Aujourd'hui interdite par certains gouvernements,
la pratique subsiste cependant dans les moeurs de nombreuses
communautés. En fait, ces cicatrices sont d'abord perçues
comme belles par les ethnies qui les pratiquent. Signes de courage,
elles possèdent aussi souvent des pouvoirs magiques.
Un des pionniers de la pratique en France nous dit: "Chez nous, cela
rejoint toujours la démarche tribale, pour représenter et
changer quelque chose en soi. C'est vraiment une modification profonde;
psychologiquement, c'est le sens rituel qui ressort, certains changent
même de noms après. C'est pour changer de statut, te faire
avancer...
On s'attendait à des gens qui avaient déjà une
culture tribale. On a eu des tatoués, mais petit à petit
d'autres sont venus. J'ai scarifié des gens non-tatoués,
non-piercés, mais pour qui la scarification faisait partie d'une
quête personnelle. Ce n'est pas uniquement décoratif,
c'est bien plus brut que ça... L'intéressant, c'est le
passage à l'acte, faire le choix de se réapproprier,
voire de renforcer son identité, même si ce n'est pas
toujours conscient au départ. Le rituel est parfois vital dans
certaines tribus. Ici, cela rejoint un peu ces
considérations."Inutile de préciser que ces pratiques
sont très douloureuses, et cela durant un certain temps. Le
branding par exemple, produit une brûlure au deuxième ou
au troisième degré, avec un risque élevé
d'infection. Certains jeunes Africains vivant chez nous se posent des
questions en voyant ces Occidentaux, alors qu'ils sont si heureux
d'avoir échappé, parfois de peu, aux
cérémonies traditionnelles de leur pays. Et un
journaliste de conclure: "C'est clair, un petit tour en Afrique ferait
le plus grand bien à certains. Car à voir les
timbrés et autres fondus du citron de nos contrées qui se
gravent des âneries cabalistiques un peu partout..."
Alain Kreis
(1) Incisions superficielles de la peau faites au moyen de
scalpels, lames de fer, crochets, aiguilles de fer, verre, coquillages
ou épines. Après l'incision, il y a un traitement
spécial de la cicatrisation; pour obtenir une
chéloïde, il faut vraiment que la cicatrisation
dégénère...
- Le tatouage, un art japonais
Le Japon, ce petit groupe d'îles du Pacifique culturellement
isolé par un bras de mer et une solide histoire militaire,
entretient avec le tatouage une histoire en dent de scie, qui à
l'instar des vieux couples, oscille entre amour et haine, fascination
et répulsion. Appelé Irezumi ou Horimono, (Irezumi
désignant plus spécifiquement les motifs traditionnels de
taille importante et recouvrant une large partie du corps alors que
Horimono, terme de moins en moins utilisé, désigne lui
l'ensemble des styles), le tatouage nippon reste dans la conscience
populaire l'apanage des Yakuza, et c'est lentement et non sans heurt
que la barrière du tabou se désagrège à
grand coup d'idoles calibrées MTV arborant quelque motif
calibré et coloré, vaguement tribal et de mauvais
goût . On est en droit de se demander si cette "évolution"
en est vraiment une, elle contribue pourtant à lever petit
à petit un interdit bicentenaire. Pour mieux comprendre cette
étrange relation, offrons-nous une petite escapade au fil des
grandes pages du livre de l'histoire du tatouage japonais.
Aparté sur les Yakuza :
Petite histoire de la pieuvre nippone
En temps de paix, le guerrier se morfond, s'empâte, alors pour
palier à ce mortel ennui certains de ces guerriers sans
maîtres se rassemblent en bandes de diverses importances. Les
plus mémorables, car cruelles et sans pitié sont les
Kabuki-Mono, meutes braillardes, bariolées et sanguinaires qui
pillaient sans vergogne les villages même les plus pauvres, et
qui arboraient des tenues et des masques effrayants pour semer la
terreur chez leurs victimes. Le tatouage, de préférence
bien glauque, étant devenu rapidement partie intégrante
de leur "uniforme". Contre ses agaçantes incursions dans leur
patrimoine, voire dans leur espérance de vie, les villageois
s'organisèrent en espèces de milices sous
équipées et pas trop entraînées
appelées Machi-Yakko. Petit à petit et ayant acquis la
population à leur cause, ces milices de quartiers
s'organisèrent en espèces d'organisations de "protection
du citoyen" qui tournèrent très vite en organisations
criminelles à l'instar de la Cosa Nostra en Sicile. Leurs
membres se nommaient eux-même les Bakuto (joueurs) et les Tekiya
(camelots), termes toujours utilisés de nos jours pour
désigner les différentes catégories de
"personnels". Suivant les évolutions de la société
japonaise, ils ont su s'adapter à toutes les époques et
profiter des périodes de crise (et de guerre) pour asseoir un
influence basée sur le meurtre, le racket, les trafics divers
mais aussi sur des appuis politiques et policiers importants. Devenus
entre temps les Yakuza (Du nom d'une combinaison de carte perdante au
Oicho-Kabu, Ya-Ku-Za= 8-9-3, pour appuyer leur côté
damnés de la terre et hors de la norme sociale). Les Yakuza
voient aujourd'hui dans les Machi-Yakko leurs glorieux ancêtres,
mais leurs méthodes, leurs tatouages et leurs codes sont plus
à associer à ceux en vigueur chez les Kabuki-Mono dont il
semble plus réaliste qu'ils furent les véritables
instigateurs de ces sociétés souterraines, en noyautant
les milices citadines en vue d'une reconversion moins dangereuse. Mais
ça il ne faut pas leur dire trop fort.
Dans un mois, vous retrouverez sur notre site la suite de nos chroniques sur le tatouage au Japon.
Le tatouage : inscrit sur le visage du Japon
De récentes découvertes archéologiques montrent
que les Ainu, le peuple originel de l'archipel, arboraient
déjà des tatouages faciaux qui contrairement aux
traditions Nord-Européennes n'étaient pas, semble-t-il,
réservés aux seules castes guerrières mais
utilisés comme une espèce de signe d'appartenance
à un clan ou une profession et ce dès le début de
l'ère Jomon (-10 000 à - 300 avant JC). Les recherches et
la tradition orale parlent même d'une pratique de tatouage rituel
sur les femmes mariées, qui après avoir convolé,
se faisaient tatouer une sorte de moustache et de petite barbe. Des
textes chinois des 3e et 4e Siècles, les Gishiwajinden, parlent
même de pêcheurs japonais dont le corps était
entièrement tatoué, faits recoupés par les
découvertes de Dogu (figurines d'argiles) représentant
des figures humaines dont le corps est orné de motifs. On
retrouve ces témoignages sculptés durant toute
l'ère Yayoi (-300-300) et Kofun (300-600). Il semble que cette
pratique, alors commune et sans connotation, commence à
décliner avec l'arrivée du Bouddhisme et du
Confucianisme, philosophies religieuses héritées de la
Chine où le tatouage est considéré comme une
coutume barbare. Et bien que le Kojiki (712 après JC) pose les
bases d'une codification du tatouage en faisant la distinction entre un
tatouage "prestigieux" réservé aux héros et aux
grands, et un tatouage "crapuleux" réservé, lui aux
bandits et aux criminels, il faudra attendre l'ère Edo
(1603-1868) pour que le tatouage refasse son entrée dans la
culture populaire. Certes entre temps, on trouve quelques rares
récits de combattants farouches et dermiquement
ornementés, parfois même quelques dessins décrivant
le plus souvent des marquages corporatistes, mais rien qui puisse
inciter l'état à se pencher sur le problème.
Notons tout de même qu'au 16e Siècle, certains clans, dont
le clan Satsuma, se faisaient tatouer les symboles de leur famille sur
les bras et le torse, non pas par fierté ou soumission, mais
juste pour rendre possible l'identification des corps, les têtes
étant souvent absentes et les armures volées,
après les sanglantes batailles qui déchiraient le pays
durant cette période.
- Un avenir franco-japonais ?
Début novembre 2006, dix studio d'animation japonais
étaient en France pour une rencontre avec les studios et les
producteurs français, à l'occasion d'un séminaire
organisé par l'Agence de développement de Paris Ile de
France, du Jetro (Japan External Trade Organisation), l'AFCA
(Association française du cinéma d'animation) et
l'Association Nerima. Il s'agissait de créer des liens entre les
différents interlocuteurs et de mieux connaître les
différents systèmes économiques afin d'aboutir
à de possibles co-productions.
Une première journée était consacrée
à la présentation des différents interlocuteurs.
Lors de la seconde, plusieurs visites ont été
organisées pour mieux faire connaître le système de
production français. Les Japonais ont ainsi pu voir
l'école d'animation des Gobelins, France 3, les studios Mac Guff
et Franche Connections Animation (qui regroupe entre autres Pumpkin-3D
et Bibo Films).
La France et le Japon sont deux grands pays producteurs de dessins
animés dont les règles économiques
diffèrent grandement. C'est pourquoi jusqu'à
présent les tentatives de coproduction franco-japonaises n'ont
jamais été totalement concluantes. Dans certains cas, les
Français s'occupaient de toute la préproduction
(création des personnages, scénario...) ne laissant au
Japonais que le travail d'animation en lui-même. En d'autres
termes, l'élaboration artistique se faisait d'un
côté et les tâches plus ingrates de l'autre. Il faut
dire que les systèmes de production sont très
différents. La plupart des studios français cherchent
à être subventionné par le CNC qui impose qu'une
grande partie du processus de création et de fabrication soit
fait en France ou du moins en Europe et certains pays où des
traités de collaboration ont été signé
(Canada). D'autre part, les diffuseurs ont un droit de regard bien plus
important en Europe qu'au Japon où les studios d'animation sont
plus indépendants par rapport aux chaînes de
télévision. En France, une grande partie des
séries est financée par le diffuseur qui demande
régulièrement des changements dans les scénarios
ou les animations. Ce droit d'ingérence n'existe pas au Japon
où les anime sont sponsorisés par des entreprises.
Celles-ci ont un poids financier réel et pourraient jouer un
rôle comparable à celui des diffuseurs en ce qui concerne
le final cut. Le rythme de production est également très
différent. S'il suffit de quatre mois aux Japonais pour produire
une série, il faudra tout autant de temps pour que les
différents interlocuteurs et décideurs européens
lisent le scénario et fassent des corrections. D'autre part, il
est difficile d'évaluer ce qui est réellement rentable
dans un pays ou un autre. Si les Mystérieuses cités d'or
ou Ulysse 31 ont été des succès en France, ce
n'est pas le cas au Japon. Les codes culturels divergent et ce qui fait
sourire les uns peut choquer les autres. La violence n'est pas
ressentie de la même manière en France et au Japon. C'est
pourquoi les diffuseurs ou les sponsors sont toujours plus ou moins
enclins à effacer ce qui ferait trop français ou trop
japonais afin de séduire un maximum de publics, ce qui tend
à édulcorer l'œuvre originale. Un rare exemple
récent de co-production avec le Japon, Oban Stars Racers, a
tenté de renouveler le schéma économique et
artistique liant studios occidentaux et japonais. Toute l'équipe
artistique principale du studio Sav the World s'est en effet
établie au Japon pour créer une véritable
collaboration avec leurs partenaires japonais - ce qui ne
s'était jamais fait auparavant a un tel niveau. Si la
série marche en Europe et en Amérique, la diffusion au
Japon n'a pour l'instant commencé que sur le câble. Il
faudra encore attendre quelques mois pour véritablement
connaître les réactions du public japonais dans son
ensemble, les négociations étant actuellement en cours
pour une diffusion prochaine sur une chaîne hertzienne. Que sont
venus chercher les studios japonais en France ? Bien des choses
divergentes. Le Studio Cats est un prestataire de service qui propose
plusieurs équipes d'animation dans différents pays
d'Asie. Office Pri-on cherche des financements pour la production d'un
long-métrage adapté d'une œuvre de Leiji Matsumoto
(Sexaroïds), tandis que Hibari propose de créer une
nouvelle série du Captain Harlock (Albator). Broccoli Co
souhaite développer ses licences à l'étranger
tandis que Studio-Za Endo cherche un diffuseur pour un
long-métrage. Bien d'autres étaient
intéressés par la création d'anime à
destination d'un très jeune public (preschool), séries
encore peu courantes au Japon alors que c'est le cas en France. La
plupart des studios japonais présents, mis à part la Toei
animation, ne sont pas des acteurs très connus du marché
nippon. Ils viennent tous de Nerima, un des vingt-trois arrondissements
formant Tôkyô. C'est là que Tezuka avait
implanté son premier studio d'animation. Notons que, par
ailleurs, Nérima a été le lieu de production du
premier long métrage d'animation en couleur (Hakujaden) et de la
première série télévisée japonaise
(Astroboy). Que recherchent les Français ? Des partenaires qui
puissent être à la fois des investisseurs financiers, des
interlocuteurs possédant un savoir-faire technique de
qualité et un diffuseur. À l'heure actuelle, il est
difficile de dire si des contrats ont été signés
à la fin de ce séminaire. Mais ce qui est sûr,
c'est que de nouvelles tentatives de collaboration ont
été évoquées.
Les studios japonais en visite en France :
Broccoli Co. Ltd
Doga Kobo, Inc
Mebius Tone, Inc
Mushi Production Co, Ltd
Office Pri-on, Co., Ltd
Rikuentai, Inc
Studio Cats, Inc
Studio Hibari Co, Ltd
Studio-Za endo Inc
Tokyo Kids Co, Ltd
Toei animation
Mythologie ...
Dragon chinois
Le dragon Chinois (pinyin : long) est une créature
fantastique. Longtemps un symbole puissant de pouvoir favorable dans le
folklore et l'art chinois, c'est la personnification du concept du yang
et associé avec le climat et l'eau comme celui qui apporte la
pluie.
Légende de l'Empereur jaune
La légende indique que c'est Huang Di (Empereur jaune) utilisa
un serpent pour son blason. Chaque fois qu'il conquit une nouvelle
tribu il ajoutait l'emblème de son ennemi au sien. Huang Di fut
immortalisé en un dragon qui parait comme son blason. Ce qui
explique pour le dragon chinois a le corp d'un serpent ; les
écailles et la queue d'un poisson ; les bois d'un cerf ; la face
d'un qilin (une créature mythique genre daim avec du feu partout
sur son corp) ; et deux paires des serres des aigles ; et les yeux d'un
démon. Ils volent dans le ciel au milieu des nuages. Presque
toutes les images des dragons chinois les représentent jouant
avec une perle de feu. On suppose que c'est cette dernière qui
leur donne leur pouvoir et leur permet de monter au paradis. Aussi,
comme les Chinois considèrent Huang Di comme leur ancêtre,
ils se réfèrent à eux même quelquefois comme
“les descendants des dragons”.
Légende de la carpe
Une autre légende dit que les carpes capables de sauter
au-dessus de la porte de dragon deviendront des dragons. Plusieurs
chutes d'eau et cascades en Chine sont considérées comme
les endroits des portes de dragon. Cette légende est une
allégorie de la conduite et des efforts pour surmonter les
obstacles.
Les orteils de dragon
Les dragons impériaux chinois ont cinq orteils à chaque
pied ; les dragons coréens et indonésiens en ont quatre
et les japonais trois. Pour expliquer ce phénomène la
légende chinoise précise que bien que les dragons soient
chinois à l'origine le plus loin qu'ils allaient ils perdaient
leurs orteils et pour expliquer qu'ils n'existent que dans ces pays
s'ils avaient été plus loin ils n'auraient plus eu
d'orteil. La légende japonaise est inverse que les dragons sont
d'abord apparu là et qu'ils eurent plus d'orteils au fur et
à mesure qu'ils s'éloignaient t que plus loin ils
auraient eu trop de doigts pour marcher correctement. En Corée
et en Indonésie les deux explications s'appliquent en fonction
de la direction où voyage le dragon.
Une autre interprétation : en fonction de plusieurs sources les
dragons chinois avaient quatre orteils - mais le dragon impérial
en avait cinq. C'était une infraction majeure pour un autre que
l'empereur d'utiliser le symbole du dragon à cinq serres
Le nombre neuf
Le nombre neuf est considéré chanceux en Chine et les
dragons chinois y sont souvent connectés. Par exemple un dragon
chinois est normalement décrit en termes de neuf attributs et
habituellement à 117 écailles - 81 (9x9) mâle et 36
(9x4) femelle.
Zodiaque chinois
Le dragon est l'un des 12 animaux du zodiaque chinois qui sont
utilisés pour désigner l'année dans le calendrier
chinois. Il est supposé que chaque animal est associé
avec certains traits de la personnalité.
Symbole de l'empereur
An impérial robe from Qing DynastyLe dragon fut un symbole pour
l'empereur dans plusieurs dynasties chinoises. Pendant la fin de la
dynastie Qing le dragon fut même adopté comme le drapeau
national. C'était une infraction punie de mort pour les manants
(gens ordinaire) de porter des vêtements avec le symbole du
dragon.
Le dragon est la manifestation de la puissance impériale,
emblème de l'Empereur et symbole des fonctions royales. Il
représente l'Empereur, tandis que le Phénix est symbole
de l'impératrice.
Contrôle des mers :
Les dragons sont considérés comme ceux qui ordonnent sur
les mers. Ils peuvent se montrer en tornade ou en typhons au-dessus de
l'eau.
Maître des éléments
Les dragons gouvernent les mers et les océans. Ils peuvent se
montrer en tornade ou en typhons. Gardiens des eaux, ils sont
plutôt bienfaisants, mais ils peuvent être maladroits, se
tromper de tâche, s'endormir, voire s'enivrer, et c'est alors la
catastrophe : le fleuve déborde, la tempête ravage les
côtes, ou bien, au contraire, les sources tarissent, la
sécheresse menace. Il faut alors les rappeler à l'ordre,
ou même les punir : si la pluie tarde trop malgré les
prières, on sort la statue du dragon hors de son temple pour
l'exposer au grand soleil : car il est bien connu que les Dragons
n'aiment pas trop le soleil...
De nombreux dragons hantent le ciel de la Chine. Certains poursuivent
inlassablement le Soleil et la Lune, provoquant les éclipses.
(Il est intéressant de noter qu'astronomiquement, la tête
et la queue de la constellation du dragon sont les nœuds de la
lune, les points où ont lieu les éclipses). Un grand
dragon de feu conditionne de ses humeurs la vie : il ouvre les yeux et
c'est le jour, il les ferme et c'est la nuit. Son souffle provoque les
tempêtes. Le tonnerre est une manifestation de sa colère,
ou de ses combats avec d'autres dragons.
Ils jouent également un rôle essentiel dans l'agriculture
et représentent le cycle de la végétation,
figurés par l'hexagramme K'ien, principe du ciel et de la
création, dont les 6 traits pleins représentent les 6
étapes de la manifestation de la vie végétale :
La première est le "dragon invisible", à l'image de la
semence enterrée, le pouvoir de la création non encore
exprimée.
La deuxième est le "dragon des champs", à l'image du germe qui croît, mais n'est pas encore visible.
La troisième se nomme "dragon visible", et symbolise le germe apparaissant hors de terre.
La quatrième est le "dragon bondissant" : la plante croît et donne ses fruits.
La cinquième est dite "dragon volant", à l'image des graines et pollen qui essaiment.
La sixième enfin est le "dragon planant", c'est l'esprit qui ordonne le tout, le roi-dragon céleste.
On retrouve cette association du dragon avec l'élément
eau et le cycle végétal dans le festival des bateaux
dragons, qui se déroule sur les lacs et cours d'eau de certaines
provinces chinoises en souvenir du suicide en 290 avant J.-C. du
poète Qu Yuan, désespéré de ce que ses
talents ne soient pas reconnus par le roi. Cette
cérémonie-souvenir est également liée au
temps du repiquage des pousses vertes du riz, qui a lieu à la
même époque, après les grandes pluies de printemps.
Neuf types classiques
Tianlong, le dragon céleste
Shenlong, le dragon spirituel
Futs-Lung, le dragon des trésors cachés
Dilong, le dragon souterrain
Yinglong, le dragon ailé
Qiulong, le dragon cornu
Panlong, le dragon enroulé : habite les eaux
Huanglong, le dragon jaune, qui émergea de la rivière
Luo pour montrer à Fuxi les éléments de l'écriture roi dragon.
Le premier dragon chinois
Le plus ancien objet archéologique représentant un dragon
a été découvert en 2005 dans une tombe nobiliaire
de la zone palatiale de Erlitou au Henan, site supposé de la
capitale des Xia. Son âge a été estimé
à 3700 ans ; il est composé de quelque 2000 pièces
de turquoise. D'autres objets anciens en forme de dragon ont
été retrouvés sur le territoire actuel de la Chine
populaire, mais dans des régions excentrées.
Mythologie ...
Les quatres animeaux
Les quatre animaux (sìshòu), encore appelés quatre
pouvoirs (sìlíng) ou quatre figures
(sìxiàng), sont les symboles et les gardiens des quatre
orients dans l'astrologie chinoise et le feng shui. Ce sont le dragon
d'azur de l'Est, la tortue noire du Nord, le tigre blanc de l'Ouest et
l'oiseau vermillon du Sud. Vers la fin des Royaumes combattants, ils
ont été intégrés dans le système des
cinq éléments avec la licorne jaune du Centre.
Ils sont aussi reconnus par la tradition occultiste japonaise Onmyodo,
inspirée par la théorie chinoise des cinq
éléments, et très souvent évoqués
dans les mangas, dessins animés et jeux vidéo japonais
Origine
La notion de dieux des quatre orients semble remonter à
l'Antiquité, tout comme l'association des couleurs et des
directions. Cependant, leur identité a varié. Un passage
du Liji [1] cite la licorne et le phénix à la place du
tigre et de l'oiseau ; ce dernier peut d'ailleurs être confondu
avec le phénix. Le Livre des monts et des mers mentionne des
dieux différents, avec quelques ressemblances néanmoins :
celui de l'Ouest a des « griffes de tigre », et le nom du
dieu de l'Est pourrait être un homonyme de « serpent
», parent du dragon. L'origine des symboles actuels n'est pas
encore éclaircie. Certains, comme la tortue noire, semblent
être l'interprétation de la forme des astérismes du
quartier zodiacal qu'ils représentent.
Caractéristiques
Les connotations générales des animaux sont celles de
leurs associations dans le système des cinq
éléments. D'autre part :
Le dragon azur présente les caractéristiques de tous les dragons et l'oiseau vermillon celles des phénix.
Le tigre est associé à la puissance militaire. Un jade
blanc portant la représentation d'un tigre était offert
aux généraux. Selon les Annales de Wu et Yue, trois jours
après l'enterrement d'un roi, un tigre blanc formé par la
concrétion de l'élément métal apparait sur
sa tombe. La couleur blanche signale de plus un animal magique à
la longévité exceptionnelle, car on prétend qu'un
tigre qui réussit à survivre cinq cents ans devient
blanc.
La tortue noire est aussi le nom d'un dieu astral.
Astrologie, feng shui et taoïsme
En astrologie, ils représentent chacun un quartier du zodiaque,
soit sept maisons astrales. La tortue noire du nord a une place
particulièrement importante car les astérismes du ciel
septentrional proches du pôle céleste, axe du ciel, jouent
un grand rôle dans les destinées.
En matière de feng shui, l'influence de la Chine du nord,
où le logement idéal fait face au sud, fait que l'oiseau
vermillon représente l'avant, la tortue noire l'arrière,
le dragon azur la gauche et le tigre blanc la droite. Un certain
déséquilibre est introduit dans l'ensemble, l'oiseau
(sud) étant préféré à la tortue
(nord) et le dragon (est) au tigre (ouest). En effet, les facteurs
géographiques d'ensoleillement et les associations des cinq
éléments donnent à l'ouest et au nord à une
connotation un peu sinistre (métal et eau [froide] sombre),
contrairement à l'est et au sud entièrement positifs
(végétation et chaleur ensoleillée). Ce concept se
retrouve dans les grands temples où la salle principale est
encadrée de deux petites salles, celle du dragon à gauche
et celle du tigre à droite. Traditionnellement, les
fidèles entrent par la porte du dragon et sortent par celle du
tigre ; ce sens de circulation symbolise l'introduction des influences
propices et l'expulsion des néfastes. Parfois une tête de
dragon figure à l'intérieur du temple et une tête
de tigre à l'extérieur.
Préalablement à certaines méditations
taoïstes comme celles de l'école Shangqing, l'adepte
convoque les quatre animaux, dieux des quatre orients, qui viennent
garder chacun à sa place l'espace de méditation.
Le phénix chinois ou Fenghuang
Le fenghuang (pinyin : fènghuáng) ou phénix
chinois est un oiseau mythique qui règne sur tous les autres
oiseaux. Les mâles sont appelés Feng et les femelles Huang
. Cette distinction des genres est parfois éclipsée pour
ne former qu'une seule entité féminine. En effet cet
oiseau est souvent associé au dragon (dont il est parfois
considéré comme le père) qui est son pendant
masculin.
Tortue noire du nord (Xuanwu)
La Tortue noire du nord Guerrier noir ou Xuanwu est l'un des quatre
animaux totem des orients. C'est aussi l'un des cinq animaux
fantastiques de la théorie des cinq éléments .
Associée au Nord et à l'eau, sa forme daterait des Zhou.
Son nom chinois est composé de xuán, « obscur
», et de wǔ, « guerrier », sa carapace
évoquant une armure. Également appelée
"tortue-serpent" [1], elle est en général
représentée comme une tortue autour de laquelle s'enroule
un serpent. Cette figure pourrait être à l'origine du
mythe prétendant que le mâle de la tortue étant
souvent impuissant, la femelle s'unit avec un serpent. Cette croyance
est à l'origine du symbolisme contradictoire de l'animal :
sacré depuis l'antiquité parce que portant sur son dos la
représentation de l'univers, il représente parfois
l'immoralité. Pour réintroduire une certaine logique, on
attribue parfois le défaut à une variété
particulière, le bīe [2], ingrédient de la fameuse
« soupe de tortue ».
La tortue noire est le plus important des animaux totems de
l'astrologie car elle gouverne le quartier nord du zodiaque où
se situe l'étoile polaire, axe du ciel, et les astérismes
présidant à la naissance, à la mort et à la
longévité.
Sous la forme de Zhenwudadi, xuanwu est également un dieu taoïste.
1. gūishé
Le Qilin
Le qilin, qílín (pinyin), kirin (japonais), ou kỳ
lân (vietnamien) est un animal chimérique de la mythologie
chinoise qui ne réside que dans les endroits paisibles ou au
voisinage d'un sage. En découvrir un est donc un bon
présage. On lui prête aussi le pouvoir de donner un fils
talentueux. Qi est le nom du mâle et lin celui de la femelle,
qilin la combinaison des deux. Il est parfois appelé
familièrement sibuxiang [1] « qui ne ressemble à
rien », terme englobant différents animaux réels ou
imaginaires d'aspect composite. Comme il apparait dans les textes (mais
pas toujours dans les représentations) avec une corne unique, on
le nomme aussi licorne.
Description
Selon le Shuowen jiezi [2], dictionnaire de la dynastie Han, le qilin
est un animal doux et aimable, avec un corps de cerf, une queue de
bœuf et une corne unique. Duan Yucai [3] des Qing, dans son
édition commentée, précise que sa corne,
enveloppée de chair contrairement à celle du
rhinocéros, est symbole de sagesse et non arme ; elle lui permet
de séparer les justes de ceux qui ont quelque chose à se
reprocher. Il a des sabots fendus ou cinq doigts. D'autres lui
prêtent un pelage tacheté et un ventre jaune ; cette
description est peut-être influencée par l'aspect de la
girafe ramenée d'Afrique en 1414 par Zheng He et accueillie par
l'empereur comme un qilin, témoignage de son bon gouvernement.
Le qilin est l'incarnation même de l'harmonie: sa voix est
mélodieuse, sa démarche régulière. Il ne
fait pas un pas sans avoir regardé auparavant où il va
mettre le pied et ne détruit rien sous son sabot, pas même
les brins d'herbe. Il ne traverse que les bons endroits et couche en
terrain plat. Végétarien, il est nommé «
bête bienveillante » [4] ou « bête auspicieuse
» [5]. On prétend qu'il est l'émanation de Taisui,
dieu astral de Jupiter qui gouverne le destin de l'année, et
qu'il peut vivre deux mille ans. Selon certains, le cri du mâle
présage l'apparition d'un sage, celui de la femelle le retour
à la paix ; le cri d'été est favorable à la
croissance des enfants, celui d'automne restitue les forces.
Malgré son tempéramment pacifique, le qilin peut, pour
lutter contre le mal, cracher des flammes et rugir d'une voix de
tonnerre.
Symbolisme
Roi des animaux : Selon le Liji, les quatre animaux sont le qilin, le
phénix, le dragon et la tortue. Le qilin règne donc sur
les animaux à poil, le phénix sur ceux à plumes,
le dragon sur les bêtes à écailles et la tortue sur
celles à carapace. Dans le Mengzi, il domine les animaux qui
marchent alors que le phénix règne sur ceux qui volent.
Dans les régions encore infestées de bêtes
sauvages, on plaçait sur les autels l'inscription « Ici
demeure un qilin » [6] pour les éloigner.
Gage de paix et de félicité :
L'apparition d'un qilin est bon signe pour la région, sa
disparition mauvais signe. Selon le Kongzi jiayu [7], tuer de jeunes
animaux éloigne le qilin, briser les œufs dans les nids
fait disparaitre le phénix, assécher les cours d'eau
chasse le dragon. La tradition rapporte que lorsque Confucius
travaillait à la rédaction des Annales de Lu vers la fin
de ses jours, on annonça qu'un qilin avait été
tué par un chasseur à l'ouest de la capitale. Il comprit
alors que le roi Ai n'en avait plus pour longtemps et déclara :
« Mon travail est fini ». Le « Livre du qilin »
[8] désigne parfois les Annales.
Annonce de la venue d'un sage, d'un bon souverain ou de la naissance
d'un fils talentueux : le Shijing utilise l'expression « trace du
qilin » [9] pour désigner les descendants du roi Wen de
Zhou et vanter leurs talents. On raconte qu'une licorne apparut
à la mère de Confucius peu avant sa conception et
déposa un livre de jade sorti de sa bouche [10]. Le thème
de la licorne donneuse d'un fils promis à une belle
carrière [11] était autrefois très populaire ; il
apparait sur les estampes de Nouvel An ou les décorations de
mariage. Un jeune garçon ou un jeune homme vêtu en
aristocrate y est monté sur un qilin, accompagné de la
déesse donneuse d'enfants. Dans le sud de la Chine, des «
danses de licorne » avaient lieu pendant la période du
Nouvel an. Les femmes désireuses d'avoir un fils devaient
toucher la frange représentant sa barbichette. L'apparition d'un
qilin est aussi gage de bon gouvernement et motif de
réjouissances. Un qilin blanc serait apparu durant le
règne de Han Wudi. Il proclama alors une nouvelle ère,
celle du « grand commencement » [12]. Il fit fondre une
nouvelle monnaie d'or appelée « empreinte de qilin »
[13] et bâtir un Pavillon du qilin [14] dans le palais de Weiyang
[15]. Le nom des ministres émérites devrait y être
gravé. La girafe ramenée d'Afrique en 1414 par Zheng He
et ses compagnons fut accueillie par l'empereur Yongle comme une
licorne.
Représentation
Les sculptures de qilin les montrent avec le corps couvert
d'écailles, des sabots de bœuf et, contrairement aux
descriptions des textes, plus souvent une paire de cornes qu'une corne
unique. Sous les Ming, la ou les cornes sont en général
couchées vers l'arrière suivant la crinière
traitée à la façon de flammes. Du feu sort parfois
de la bouche, ainsi qu'un livre comme dans la légende de
Confucius, mais il s'agit ici d'un soutra. Sous les Qing,
(1644–1911), les cornes se dressent comme celles d'un cerf, la
licorne a souvent une barbichette et une queue de lion ; les kirins
japonais sont très semblables aux qilins Qing. On trouve souvent
les licornes aux abords des temples et des palais ;
l'impératrice Wu Zetian en avait placé une sur la tombe
de sa mère. Sous les Qing, le costume des fonctionnaires
militaires de premier grade portait le qilin sur les manches ; «
les animaux saluant la licorne » était un motif de
broderie prisé pour les jupes des dames de la haute
société.
Dans la culture japonaise
Le kirin est bien connu de la culture japonaise, où il porte
parfois sous le nom de ikkakujū, contraction de ichi (un), kaku (corne)
et jū, (bête). Kirin est le nom de la girafe et aussi celui de
l'une des trois plus grandes marques de bière à laquelle
il sert de logo. Des personnages de dessin animé s'en inspirent,
comme les kirins des Douze royaumes ou Shishi Gami de Princesse Mononoke
Notes
1. Outre des animaux fantastiques ou mal identifiés, le terme
sibuxiang désigne aussi une espèce zoologique
définie, le Cerf du père David
LE TATOUAGE POLYNESIEN
Le tatouage
indiquait souvent une appartenance à un rang social
élevé. Il revêtait un caractère symbolique
relatif au sacré et au surnaturel, à l'acceptation d'un
individu à une communauté (le passage de l'adolescence
à l'âge adulte par exemple) et à la
fécondité. Il pouvait être réservé
à des héros, souvent guerriers particulièrement
valeureux. Le tatouage était toujours valorisant pour la
personne qui était apte à recevoir ce privilège.
Celui ou celle qui en était recouvert se distinguait donc
facilement grâce à cette forme d'ornement du corps. Ainsi
le corps pouvait être recouvert presque entièrement. Les
motifs utilisés de façon symbolique faisaient souvent
référence aux éléments naturels ( soleil,
lune, végétation, animaux, points cardinaux,
comètes, figures humaines) ou à de simples figures
géométriques ; ils pouvaient également
évoquer la vie sociale : les combats, les armes de guerre, les
sacrifices humains. Selon la tradition, les hommes étaient
abondamment tatoués, alors que les femmes
préféraient des tatouages plus localisés
intéressant les parties charnues de leur
personne.Traditionnellement, le tatouage étaient
réservées aux classes supérieures. Cette pratique
était liée au désir de renforcer le pouvoir de la
fécondité, les liens avec le surnaturel, et plus que
tout, cela revêtait un caractère sacré. Hommes et
femmes portaient des tatouages sur diverses parties du corps ; la
différenciation sociale était soulignée par des
signes correspondant à chaque classe sociale, sous le
contrôle vigilant des chefs : quand un initié se voyait
reconnaître de nouveaux mérites, il pouvait ajouter de
nouveaux tatouages au précédents. Les femmes
étaient moins ornées, mais les dessins étaient
plus élégants et mieux exécutés parce
qu'ils étaient considérés comme une parure. En
revanche les hommes avaient souvent tout le corps couvert de tatouages.
Seul le visage était respecté, à l'exception de
quelques guerriers ou prêtres qui portaient parfois un
emblème particulier sur le front et les lèvres. Chez les
Marquisiens, il recouvrait entièrement le corps et la face. Les
femmes étaient tatouées sur les hanches et sur les
fesses, avec quelques motifs sur les mains et les chevilles. Dans les
îles de la Société, les motifs se limitaient
à la partie inférieure du corps, et chez les femmes aux
poignets et aux jambes. Il existait une incroyable
variété de motifs. Les chefs pouvaient avoir une
multitude de tatouages sur leur corps et ceux-ci pouvaient
évoquer une entreprise guerrière ou un
événement important. Il existe plusieurs types de
tatouage : les tatouages destinés aux dieux, aux prêtres
et aux chefs, héréditaires et réservés
à leurs descendants ; les tatouages de type Hui A ri'i , Arioi'i
, réservé aux chefs (hommes et femmes) ; les tatouages de
type Hui To'a , Hui Ra'atira , To'ai , pour les chefs de guerre, les
guerriers, les danseurs, les rameurs, etc. ; le type Manahune , pour
les personnes sans généalogie ou sans ascendance
héréditaire notable. Le tatouage a rapidement disparu
avec l'arrivée des missionnaires. Les différents motifs
et planches de personnages tatoués et autres relevés nous
sont parvenus grâce notamment au peintre anglais Sydney Parkinson
et à l'allemand Von Den Steiner. Aujour'hui le tatouage connait
un renouveau notoire dans la société polynésienne
Cette opération s'avérait très douloureuse mais
supportable. La cérémonie du tatouage était un
véritable rite, au son des tambours, des flûtes et des
toere , car la musique occupait une place de choix. Le prêtre
tatoueur jouissait d'un grand prestige dans la société
polynésienne. Il employait pour son art, quelques instruments.
Les teintures étaient d'origine végétale
préparées à partir de fruits ou d'écorces
brûlées mélangées à de l'eau. Il
disposait de deux instruments : un poinçon ou une sorte de
peigne et un petit bâton. Le poinçon consistait en un
manche de bois auquel était fixé soit un os d'oiseau,
soit un morceau de nacre, soit des dents de poisson, de porc, de
requin, de baleine, soit même des dents humaines
égrisées avec soin ; et pouvait avoir jusqu'à 36
dents. Pour faire pénétrer ce premier instrument sous la
peau, le prêtre tatoueur disposait d'un second ustensile, un
bâtonner, sorte de petit marteau à l'aide duquel il
faisait pénétrer le poinçon en le frappant. La
peinture utilisée, d'un noir très accusé, est
tirée de la noix du "bancoule Tiairi" brûlée et
pulvérisée. On mélangeait la poudre à de
l'eau où à du monoi ; la teinture, injectée sous
la peau, prenait une couleur bleuâtre absolument
indélébile. Pour cicatriser les plaies, on utilisait une
plante odoriférante, l' Ahi tutu . Le prêtre tatoueur
disposait d'un vaste éventail de modèles. Le choix des
dessins était très délicat et on procédait
avec le plus grand soin. Il dessinait le motif sur le corps à
l'aide d'un bâtonner de charbon de bois ; il travaillait souvent
à main levée, puis, avec ses instruments, il pratiquait
l'incision dans laquelle il injectait la substance colorante. Le
prêtre tatoueur est considéré comme un
détenteur privilégié d'une science à
transmettre fidèlement aux générations futures.
Le Maori
La légende du Moko
Selon la mythologie Maorie, le tatouage a commencé par une
histoire d'amour entre un jeune homme qui s'appelait Mataora (ce qui
signifie " visage de la vitalité ") et une jeune princesse du
monde des ténèbres du nom de Niwareka.
Un jour Mataora frappa Niwareka. Niwareka s'enfuit alors pour rejoindre
le royaume de son père, un royaume nommé Uetonga.
Mataora, le cœur brisé et repentant, partit à la
recherche de Niwareka. Après bien des épreuves, et
après avoir surmonté de nombreux obstacles, Mataora est
finalement arrivé dans le royaume de Uetonga. Mais, après
son long voyage, la peinture de son visage était sale et
abîmée. La famille de Niwareka se moqua de la piteuse
apparence de Mataora.. Humblement, Mataora implora le pardon de
Niwareka , et elle finit par le lui accorder. Le père de
Niwareka offrit alors à Mataora de lui enseigner l'art du
tatouage. En même temps, Mataora apprit l'art de Taniko - qui
consistait à garnir le bord des manteaux de tresses de toutes
les couleurs. Mataora et Niwareka ont ensuite regagné le monde
des humains, en y rapportant l'art du moko et celui du taniko. Comme le
prouve l'archéologie, c'est à la culture
polynésienne orientale que la Nouvelle Zélande doit l'art
du tatouage. On peut retrouver les ciseaux en os utilisés pour
le tatouage dans des sites archéologiques de différentes
époques en Nouvelle-Zélande, aussi bien que dans des
sites de l'ancienne Polynésie Est. Mais si le Maori a
pratiqué le tatouage, il n'existe aucune preuve que le peuple
Moriori l'ait fait. En Nouvelle-Zélande, c'est sur les sites les
plus anciens qu'on trouve les ciseaux avec les lames les plus larges,
ce qui tendrait à confirmer la théorie selon laquelle,
dans les époques les plus reculées, on
préférait des motifs rectilignes de tatouage.
Le Moko
- tatouage complet du visage
La tête était considérée comme la partie la
plus sacrée du corps, et comme le tatouage faisait couler du
sang, les artisans tatoueurs, les "tohunga-ta-oko", étaient des
personnes particulièrement "tapu". Tous les Maoris de haut rang
étaient tatoués et ceux qui ne l'étaient pas
étaient considérés comme des personnes sans aucun
statut social. Par ailleurs, le moko rendait le guerrier attirant pour
les femmes. Le tatouage commençait dès la puberté,
accompagné de beaucoup de rites et de cérémonies
rituelles. L'instrument employé pour tatouer était un
ciseau en os, soit avec un bord en dents de scie, soit avec un bord
droit et très tranchant. La première opération du
tatouage consistait à faire de profondes entailles dans la peau.
Ensuite, on trempait le ciseau dans un pigment de suie, tel que la
gomme brûlée de l'arbre indigène gomme, le Kauri
(grand conifère des forêts du nord de l'île du Nord,
au fût élancé et à la couronne très
haute, qui peut devenir géant), ou bien la suie des chenilles
brûlées. Ensuite, le pigment était martelé
dans la peau. C'était extrêmement douloureux et
très long ; souvent, on plaçait des feuilles de l'arbre
indigène, le Karaka, sur les incisions boursouflées du
tatouage pour accélérer la guérison. Les guerres
étaient fréquentes, et le guerrier avait peu de temps
pour récupérer. Durant le temps de guérison, il
était souvent impossible de manger, à cause du gonflement
du visage. Pour y arriver, on versait de la nourriture liquide dans un
entonnoir en bois, jusqu'à ce que le guerrier soit à
nouveau capable de s'alimenter normalement. Pendant le tatouage, on
jouait de la flûte et on récitait des poèmes, pour
aider à soulager la douleur. Bien que les tatouages se fassent
surtout sur le visage, les guerriers du nord d'Auckland se faisaient
des tatouages en spirale sur les fesses, et souvent jusqu’au
genou. Les femmes étaient moins tatouées. Leurs
lèvres étaient soulignées, habituellement de bleu
foncé. Leurs mentons étaient tatoués, et parfois
quelques lignes fines décoraient les joues et le front.
›› Tohunga : Sorcier, prêtre, sage, guérisseur.
›› Tohungaism : médecine traditionnelle des guérisseurs Maoris.
Le travail des tohunga s'entourait d'un certain rituel et de pratiques
religieuses. C'est cela qui lui conférait un caractère
sacerdotal. Les tohunga pouvaient se spécialiser dans une
discipline : connaissances sacrées, cérémonial
rituel, histoire, légendes et généalogies, ou
encore : relations avec les esprits et démons, mais, en fait,
chacun devait avoir des compétences dans les autres domaines.
Les tohunga-magiciens subissaient un long entraînement physique
et mental. Leur commerce avec les dieux était censé leur
donner des pouvoirs surnaturels. Aussi étaient-ils des
conseillers influents auprès des conseils de tribu et des chefs
importants qui détenaient un grand pouvoir, de par leur
ascendance. On consultait le Tohunga, qui s'interrogeait l'avenir en
jetant une baguette faite de "raupo", (typha angustifolia,
espèce de roseau fort commun en Nouvelle Zélande.) Peut
être qualifié de Tohunga, toute personne habile et experte
dans un art :par exemple la construction (des pirogues ou des maisons)
le tatouage, la sculpture sur bois, etc. Le travail des Tohunga
s'entourait d'un certain rituel et de pratiques religieuses. C'est cela
qui lui conférait un caractère sacerdotal.
Source : Dictionnaire Néo-Zélandais-Français - Ewan Jones et Myreille Pawliez. Editions L'Harmattan
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